Le directeur général d’Algérie Télécom (AT), Azouaou Mehmel, a indiqué, aujourd’hui, sur les ondes de la chaîne 3 de la radio nationale que «la 3G ne constituait pas une menace pour la connexion filaire», le téléphone fixe en d’autres termes. Donc, selon lui, AT ne craint pas le lancement de cette technologie, contrairement à ce qui a été rapporté à maintes reprises auparavant.
Avec les multiples retards pris dans le lancement de la 3G, certains avaient conclu, qu’ils relevaient des appréhensions des autorités quant aux risques existants sur Algérie Télécom. Ça serait la fin de la connexion filaire», dit-on. Finalement, rien de cela n’est vrai, estime le patron d’AT. «La 3G est une technologie d’accès parmi tant d’autres, et il a été prouvé dans tous les pays qui l’ont adoptée qu’elle ne constituait pas une menace pour les opérateurs fixes dans la mesure où le haut et le très haut débit ne peuvent être fournis qu’avec des supports filaires, c’est à dire en fibre optique», a déclaré Azouaou Mehmel, dont les propos ont été rapportés par l’APS, avant d’ajouter que les deux réseaux étaient «complémentaires». Il est sans dire qu’AT a consenti d’énormes investissements dans la fibre optique. Il y a «plus de 20 000 km de câbles à fibres optiques à déployer sur deux ans», a déclaré le PDG.
La valeur des câbles téléphoniques volés en 2013 est de 40 milliards de centimes
Par ailleurs, le premier responsable d’Algérie Télécom est revenu, lors de son intervention, sur un grave phénomène qui nuit à l’entreprise qu’il dirige. Il s’agit du vol des câbles téléphoniques. Un trafic qui rapporte apparemment beaucoup. Les câbles, en cuivre, précisons-le, sont volés pour être vendus, au kilogramme. Azouaou Mehmel a avancé le chiffre faramineux de 400 millions de dinars (40 milliards de centimes) dépensés, durant les neufs premiers mois de l’année en cours, dans le remplacement des câbles volés. En 2012, la somme était de 500 millions de dinars. Des vols qui sont, en partie, indique-t-il, à l’origine des récurrentes coupures des lignes téléphoniques.
Elyas Nour