Installée depuis plus d’une dizaine d’années en Algérie ou elle dispose d’un réseau en pleine expansion, la banque d’investissement française Natixis négocie actuellement un plan de suppression de 700 emplois en France. Elle souhaite délocaliser près de 80 postes à Londres dans les métiers de taux et environ 50 postes chez Natixis Algérie , rapporte le très bien informé journal Les Echos.
La banque de grande clientèle du groupe Banque Populaire Caisse d’Epargne a exprimé ce souhait lors des négociations avec les organisations syndicales sur un plan social annoncé mi-octobre, qui entraînera la suppression de 700 postes. Sur un total de 312 personnes exerçant dans l’activité taux, près de 80 postes sont concernés. Le transfert est prévu sur la base du volontariat. «Cette décision montre que la place de Paris se meurt, petit à petit», souligne, amer, un représentant syndical.
Natixis prévoit des délocalisations au Maghreb, chez Natixis Algérie, sa banque universelle positionnée essentiellement sur une clientèle de PME. De sources syndicales, une cinquantaine de postes seraient supprimés en France et implantés de ce côté de la Méditerranée, sur la partie support de l’activité de «Trade finance», un des deux grands métiers de la banque française.
L’activité «Trade finance», sera la plus affectée par le plan en cours, avec au total 175 postes supprimés sur un effectif de 486 personnes. De nombreux autres métiers sont par ailleurs touchés. Le premier volet du plan de Natixis sera présenté dans le détail aux représentants des salariés au début du mois de décembre et portera, de sources syndicales, sur 537 postes. Le deuxième volet sera présenté au deuxième trimestre 2014. Les deux volets s’inscrivent dans le cadre d’un «accord emploi» signé en septembre, qui engage la direction de la banque à ne procéder à aucun départ contraint.
Rédaction Algérie Focus
