Mort-né. La nouvelle coordination des organisations patronales n’a finalement pas survécu aux égoïsmes des uns et des autres. La plus grande organisation patronale du pays, le Forum des Chefs d’Entreprises, a en effet décidé de faire cavalier seul.
A peine sorti de la salle de réunions où les huit principales organisations patronales se concertent en vue d’accorder leurs violons lors de la prochaine Tripartite, le président du FCE, Réda Hamiani, change de tonalité. « Le FCE ne fait plus partie de la Coordination patronale« , a en effet indiqué Réda Hamiani au journal Liberté. « On considère que l’unification du patronat et la mise en place d’une structure supra nécessite une coordination, un retour vers la base et une consultation des membres. C’est une question de procédure », a encore précisé le patron de l’organisation patronale. « On ne peut pas décider au pied levé d’adhérer à une organisation, sans que cela soit entériné par le Conseil exécutif, voire l’assemblée générale », a-t-il ajouté.
Le chef du FCE explique également les circonstances de la tenue de la réunion de coordination entre les organisations patronales. « Nous avons convenu d’une ultime réunion pour lire une dernière fois les travaux prévus pour être présentés à la tripartite. À notre arrivée, changement de programme, l’ordre du jour a été complètement bouleversé. Le président de séance nous a présenté un projet d’assemblée générale, visant à créer une superstructure patronale « , a-t-il indiqué.
La coordination des organisations patronales veut aller avec une seule et unique plate-forme lors de la réunion Tripartite de 10 octobre prochain. Elle a élu Abdelwahab Rahim, président de l’Union nationale des investisseurs comme président. C’est apparemment ce qui n’a pas été du goût de Réda Hamiani. Les deux hommes ont des liens familiaux qui ne sont pas dans de meilleures conditions. Pis, un des membres les plus actifs du FCE, à savoir Slim Othmani, a récemment affirmé à des confrères qu’il ne comprenait pas comment est-ce qu’une organisation comme l’UNI soit invitée à la Tripartite, alors qu’elle vient d’être créée.
Une chose est certaine : l’union des organisations patronales algériennes n’est pas pour demain.
E. W.