La corruption peut coûter jusqu’à 10 milliards de dollars par an à l’Algérie selon un ancien vice-président de Sonatrach

Redaction

L’ancien vice-président de Sonatrach (1972-1975), Hocine Malti est revenu dans une interview vidéo publiée par le site Maghreb Emergent sur la lettre qu’il a adressé dimanche dernier au chef du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS), le service de renseignements algérien, le Général de corps d’armée Mohamed Médiène alias « Toufik ».

Hocine Malti a expliqué sa démarche et dit espérer « une réaction dans le sens positif » de la part du puissant général algérien à qui il a demandé d’enquêter sérieusement sur les scandales de corruption qui secouent le pays et particulièrement le secteur des hydrocarbures à travers la compagnie nationale Sonatrach.

L’auteur du livre « Histoire secrète du pétrole algérien » reconnaît aussi dans cette interview qu’il a cherché à « secouer le cocotier » en interpellant directement le patron du DRS. « Je n’ai pas les moyens ni la possibilité d’aller voir. J’ai décidé donc de lui adresser cette lettre », a-t-il répondu lorsqu’il a été interrogé sur les motifs de cette lettre qui a suscité de nombreuses réactions au sein de l’opinion publique algérienne. D’autre part, Hocine Malti se dit scandalisé par le silence de la justice algérienne qui s’est retrouvée entièrement dépassée par les évènements contrairement aux juges italiens qui ont débusqué les affaires de pots-de-vin versés à plusieurs dirigeants algériens par la compagnie pétrolière italienne Saipem et sa filiale ENI.

Enfin, toujours au sujet de la corruption, Hocine Malti a estimé qu’elle un impact très négatif sur l’image de l’Algérie et son économie d’autant plus que ce fléau peut coûter jusqu’à 10 milliards de dollars par an à la communauté nationale, s’est indignée l’ancien vice-président de Sonatrach. Ce dernier regrette que la banditisme devienne la nouvelle étiquette de l’Algérie. Une étiquette qui déshonore notre passé révolutionnaire et nos valeurs morales.