La fièvre aphteuse provoque la panique à Alger : six nouveaux foyers découverts dans la capitale

Redaction

La fièvre aphteuse, maladie dangereuse et contagieuse qui affecte le bétail en Algérie depuis juillet dernier, ne cesse de causer des dégâts. Depuis son apparition, 20 wilayas ont été touchées. Même la capitale, qui était jusqu’alors épargnée par la contagion, compte actuellement six foyers de fièvre aphteuse. Une nouvelle qui provoque la panique chez les agriculteurs algérois.

Six foyers ont été enregistrés depuis la fin juillet à Alger, répartis sur les communes de Chéraga, Zéralda, Aïn Benian, Rouiba, Saoula et Sidi Moussa, a indiqué l’inspecteur vétérinaire de la wilaya, Yousfi Abdelhalim, à l’APS.

Une situation alarmante

Alger n’est donc plus à l’abri de la propagation de la fièvre aphteuse puisque six foyers viennent d’être enregistrés dans la capitale. Les agriculteurs ne cachent pas leur panique vis-à-vis de cette situation alarmante. « Les agriculteurs sont dans tous leurs états. Les écuries sont peintes à la chaux pour désinfecter. Le bétail ne sort plus, nous vivons une grande angoisse », raconte Dahmane Ouchelli, président de l’Association de producteurs de lait de la wilaya de Tizi-Ouzou à nos confrères de TSA.

Les éleveurs appelés à plus de vigilance

M. Yousfi a appelé les éleveurs et les agriculteurs à faire preuve de plus de prudence et de vigilance, en signalant chaque cas suspect parmi leur cheptel, et à travailler en étroite collaboration avec les vétérinaires, seuls habilités à décider des mesures à suivre en cas de contamination. M. Yousfi a pointé du doigt certaines pratiques dangereuses d’éleveurs qui procèdent à l’abattage anarchique des cas suspects, ce qui risque, selon lui, d’aggraver la situation.

Jusqu’à présent, 30 bovins porteurs du virus de la fièvre aphteuse ont été abattus dans les abattoirs de la wilaya d’Alger. M. Yousfi ajoute que les dossiers des 12 éleveurs touchés par cette situation ont été ouverts afin qu’ils soient indemnisés.

Pas de transmission de l’animal à l’humain

S’agissant de la rumeur d’une éventuelle transmission de la maladie de l’animal à l’être humain après consommation de la viande bovine, l’inspecteur vétérinaire de la wilaya d’Alger a affirmé qu’elle était infondée. Il a ajouté que l’abattage des bovins infectés ne se fait qu’en présence d’un médecin vétérinaire qui décide de la comestibilité de la viande ou non. Il a, en outre, rappelé que le seul marché à bestiaux d’Alger, situé à El-Harrach, a été fermé dans le cadre  des mesures prises pour maîtriser la situation.