La première turbine électrique 100 % algérienne sera livrée en 2018

Redaction

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Réuni le 25 septembre dernier, le Conseil des participations de l’Etat a donné son aval à la création d’une centrale électrique, détenue exclusivement par des opérateurs algériens.

En Algérie, ils sont rares les contrats à échapper aux promoteurs chinois. Et encore plus rares à être confiés exclusivement à des investisseurs algériens. Mais, pourtant, c’est bien à deux entreprises nationales, Sonelgaz et GE Industrial, une filiale de GE Electric, que le Conseil des participations de l’Etat fait confiance pour la construction et l’exploitation d’une centrale électrique à Aïn Yagout. Le Conseil des participations a donné son feu vert le 25 septembre dernier à la création de la première centrale électrique 100 % algérienne, détenue par Sonelgaz et GE, respectivement à hauteur de 51% et de 49%.

Interrogé ce lundi 7 octobre par nos confrères de Maghreb Emergent, le directeur de GE Energy Algérie, Akli Brihi, s’est félicité de cette décision. C’est « une marque de confiance et de reconnaissance tant pour le savoir-faire industriel de GE dans le domaine de la fabrication de turbines que pour la stratégie voulue par le groupe Sonelgaz de bâtir pour notre pays une industrie d’équipements électriques », a-t-il commenté.

La future société mixte « sera en charge de construire un grand complexe composé de quatre usines (turbines à gaz, turbines à vapeur, alternateurs, systèmes de contrôle de commande) pour un objectif de mise en production des premières turbines « Made in Algeria » à partir de 2018 », a expliqué le numéro un de GE Energy. Le complexe de Aïn Yagout comprendra une unité de fabrication de turbines à gaz de 100 à 300 MW et une seconde pour « des turbines à vapeurs de 50 à 160 MW ».

Un investissement colossal inédit sur le continent, estimé à 200 millions de dollars. Avec a la clef : la création d’un millier d’emplois, directes et indirects. Les travaux devraient durer au moins 5 ans. « Le temps de finaliser les accords, de construire les quatre usines en question et de constituer notre réseau de sous-traitance locale pour livrer les premières turbines », précise Akli Brihi.

Un projet 100% algérien porté par la joint-venture Sonelgaz/GE et un large réseau d’acteurs nationaux. Effectivement, les deux partenaires feront appel à des sous-traitants algériens, parmi lesquels des PME-PMI locales. « Nous sommes ici au cœur de la stratégie industrielle voulue par nos autorités. Nous devons relever ce défi », affirme le patron de GE.

Cela signifie-t-il pour autant que les Algériens sont en mesure de concurrencer les opérateurs Chinois sur ce terrain ? Difficile d’y croire tant les opérateurs asiatiques dominent le marché du BTP en Algérie. Pour l’heure, ils présentent de meilleures offres, raflant la quasi-totalité des appels d’offres émis par l’Etat algérien. Ainsi, le groupement chinois CNTIC-JEPDI-ZTPC a remporté en juillet dernier le contrat de construction de la centrale de Kenchela et de Jijel tandis que l’entreprise chinoise Power Corp of China a gagné le marché de la réalisation de la centrale de Djelfa.

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