L’Algérie est en colère contre l’Italie et elle l’a bien fait savoir. Selon l’agence de presse britannique Reuters, « l’Algérie menace de se retirer du projet de gazoduc Galsi, censé acheminer une partie de sa production de gaz naturel vers l’Italie ».
L’Algérie mettra en exécution sa menace si l’Italie participe à deux autres projets concurrents, à savoir « Stream » et « Trans Adriatic Pipelines », deux gazoducs en projet qui permettront d’alimenter en gaz russe les pays d’Europe occidentale.
« L’Algérie dit qu’elle ne considérera pas les conditions d’investissements comme appropriées si l’Italie soutient South Stream et TAP », ont révélé ainsi deux sources officielles italiennes à Reuters d’après laquelle le président du Conseil italien, Mario Monti, avait été informé de la menace algérienne lors de sa visite à Alger le 14 novembre dernier.
Pour rappel, l’Algérie fournit déjà à l’Italie près de 35% de son gaz naturel importé grâce à un gazoduc qui passe par la Tunisie. Le gazoduc Galsi est le deuxième gazoduc qui devrait relier l’Algérie à l’Italie. Il devra livrer huit milliards de m3 de gaz naturel à la Toscane, une région au nord de l’Italie, via la Sardaigne, une île italienne située en Méditerranée. Les actionnaires de ce méga-projet sont Sonatrach et les groupes italiens Edison, Enel , Hera et Snam.