Dix ans après la signature de l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne, Alger enregistre une perte considérable.
Selon des experts cités par les médias, l’Algérie a connu, en 2013 une perte sèche de près de 9 milliards de dollars à cause de l’application de l’Accord d’association avec l’Union européenne. Selon l’économiste Abdelmalek Serraï, l’accord d’association entre l’Algérie et l’union Européenne a été « mal négocié » à cause notamment de la fébrilité de l’économie algérienne qui dépend à 98% de ses rentes en devises, à 60 % de son budget et à 40% de son PIB sur les hydrocarbures.
Plus grave encore, l’économiste, invité mardi du Parti des Travailleurs, estime qu’une entrée précipitée au sein de l’Organisation mondiale de commerce (OMC) serait « suicidaire ». Car, ajoute encore l’expert financier, l’Algérie n’est absolument pas prête pour ce genre de challenges.
Pourtant, Amara Benyounès, le ministre du Commerce, a indiqué dès son installation que la priorité de son département est l’adhésion à l’OMC. Des attaques virulentes sont venues notamment de Louisa Hanoune et d’autres politiques. Mais le ministre ne flanche pas et il semble que le gouvernement est proche d’un accord avec l’OMC, malgré l’opposition de certains États membres.
L’Algérie, qui a conclu en 2005 un accord d’association avec l’Union européenne, est l’un des derniers pays de la planète à ne pas avoir encore adhéré à l’OMC.
Essaïd Wakli