L’Algérie classée en « zone rouge » à cause de l’incertitude entourant la « succession d’Abdelaziz Bouteflika »

Redaction

L’agence de conseil britannique spécialisée dans l’évaluation des risques, Control Risks, a publié le 9 décembre dernier sa carte annuelle des risques « RiskMap ». Ce rapport, qui souligne les tendances les plus significatives en termes de risque et de sécurité au niveau mondial et détaille la situation des marchés dans chaque pays, place l’Algérie dans la catégorie des « pays à haut risque ».

Dans son rapport annuel « RiskMap », l’agence britannique Control Risks entend donner une vision globale du marché international en termes de risque et de sécurité, détaillant la situation pays par pays. Pour 2015, Control Risks relève plusieurs tendances clés à prendre en compte pour les futurs investisseurs. Le rapport souligne que la menace du terrorisme transnational ne cesse de croître avec les principaux groupes Al-Qaida et l’Etat islamique. Les menaces de cyber-attaques continuent elles aussi d’augmenter, note le rapport. En cause : l’utilisation croissante de ces plateformes par les activistes et les terroristes et l’absence d’une législation efficace pour contrer ces cyber-menaces.

L’Algérie, pays à haut risque

Ne se bornant pas à donner une vision globale, RiskMap détaille la situation pays par pays. Le rapport entend ainsi évaluer les risques politiques et sécuritaires qu’un acteur étatique ou non-étatique peut faire peser sur le milieu des affaires dans son pays. Les pays sont pour cela classés en 5 catégories : risque insignifiant, risque faible, risque moyen, risque élevé et enfin, risque extrême.

L’Algérie est placée en zone rouge, c’est-à-dire dans les pays à « haut risque ». Par définition, l’Algérie fait donc partie des environnements sécuritaires qui nécessitent de nombreuses mesures pour attirer les investisseurs, à cause des nombreux risques qu’ils encourent. Des risques qui vont des kidnappings aux attaques terroristes en passant par la corruption, le manque d’infrastructure et la bureaucratie.

Pour le cas spécifique de l’Algérie, Control Risks souligne que la réélection d’Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat ne va pas sans poser de questions sur son habileté à gouverner. Selon le rapport, sa mort très probable risque d’entraîner le pays dans une lutte des principales forces au pouvoir pour la succession. L’agence britannique note, cependant, que la réforme constitutionnelle mise en place par le président devrait permettre de lui trouver un successeur sans lutte intestine.

Des voisins qui font mieux que l’Algérie

L’Algérie est ainsi classée dans la même catégorie de risque que la Libye. Le Maroc et la Tunisie sont eux jugés plus favorables aux investisseurs. La Tunisie, qui a ratifié une nouvelle constitution et mener à bien les élections législatives et présidentielles en octobre et novembre dernier, est sur le chemin de la stabilisation et plus susceptible d’attirer les investisseurs, précise Control Risks.