Oxford Business Group (OBG) a fait un bilan annuel de l’Algérie à l’occasion du 50e anniversaire de l’indépendance. Ce rapport rendu public le 10 décembre à Alger analyse les divers secteurs névralgiques de l’économie algérienne. Le rapport de l’OBG planche également sur les évolutions politiques, sociales et culturelles.
Ainsi, malgré quelques handicaps majeurs, le groupe anglais assure que l’Algérie détient l’un des plus grands potentiels d’Afrique.
« Bien que l’économie Algérienne souffre de quelques complications structurelles, tels que la dépendance sur les hydrocarbures et un secteur privé de taille modeste, les fondamentaux du pays restent toujours très attrayants et le progrès des années récentes -indiqué par les flux d’investissement dans les infrastructures- est de bon augure pour la croissance à moyen et long-terme », explique Andrew Jeffreys, Rédacteur en Chef d’OBG.
Des embellies dans divers secteurs
Le rapport de l’OGB tient à souligner les améliorations que l’Algérie a connu en 2012. Il souligne l’intérêt porté sur le secteur du logement par le gouvernement, notamment avecla construction de 1,2 million d’unités dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. Le tourisme également, talon d’Achille de l’Algérie, tend à être développé. « L’Algérie a ainsi débloqué 1 milliard de dollars pour rénover son parc hôtelier public, et a approuvé la construction de plus de 750 hôtels répartis sur 48 sites dans l’ensemble du pays », précise le rapport.
Mais l’Algérie peut espérer plus de son économie, d’autant plus qu’elle a un potentiel intéressant grâce à sa position géographique et ses ressources financières et naturelles. « Pour les investisseurs qui ont une vision à long terme, l’Algérie, par rapport à plusieurs pays voisins, profite d’une position économique qui demeure enviable », précise Robert Tashima, le directeur éditorial Afrique D’OGB. Selon l’analyste, le secteur des ressources naturelles alimente essentiellement l’économie en Algérie et permettent de financer un grand nombre de chantiers initiés par le plan quinquennal.
Le plan quinquennal, le plan du changement
« La modernisation et l’expansion du réseau des transports restent un des objectifs majeurs du plan quinquennal de développement 2010-2014, comme le soutien aux PME dans le cadre de l’encouragement des industries non-hydrocarbures, notamment grâce à la création de centres techniques industriels », précise le rapport de l’Oxford Business Group.
L’autre atout à développer en Algérie d’après L’OBG, est « l’investissement étranger qui a un rôle crucial à jouer dans la diversification de l’économie algérienne et s’inscrit au cœur de la stratégie gouvernementale de développement », explique Myriem Dahlab, Directrice d’OBG en Algérie.
En effet, les investisseurs étrangers restent une denrée rare. Selon OBG, les problèmes de l’Algérie tels que l’important taux de chômage, la forte dépendance aux hydrocarbures, l’économie informelle ou encore le secteur privé restreint sont des facteurs qui dissuadent les investisseurs. Toutefois, à la fin 2012, l’Algérie est considérée comme « un pays stable politiquement stable, ce qui est rare dans la région et l’économie est robuste », explique Robert Tashima.
Développer de nouvelles ressources
De nouveaux secteurs pourraient également soutenir d’autant plus la croissance économique de l’Algérie. En un mot : diversification. Cette ambition est même devenue une obligation pour l’Algérie, reconnaît l’OBG, comme beaucoup d’économistes. En plus de dynamiser l’économie algérienne, « Cela devrait soutenir la croissance au court terme, le FMI prévoyant une expansion de 2.6% pour 2012 et 3.4% en 2013 », rappelle le rapport.