Il ferait bon de travailler en Algérie. En tout cas en Afrique, les Algériens ont l’un des meilleurs environnements de travail. Cette observation est faite par FDI Intelligence, une revue du groupe Financial Times, qui décortique le potentiel économique et le monde du travail de chaque pays africain.
Travailleurs algériens, vous n’êtes pas à plaindre, semble-t-il. L’agence ecofin qui publie ce samedi 24 août le rapport « African Countries of the Future winners » fait une autopsie de l’économie de chaque pays africain, afin d’évaluer quels Etats seront les gagnants de demain. Pour ce faire, chaque pays a vu son attractivité, son potentiel économique, ses infrastructures, et même son environnement de travail, analysé au peigne fin. Dans chaque top 10 de ces classements, l’Algérie n’est pas ce que l’on peut appeler une bonne élève. Elle intègre seulement les top 10 de l’environnement de travail, de la convivialité en entreprise et des infrastructures. Concernant ces deux derniers champs, elle n’arrive à obtenir, respectivement que la 9e et le 10e place sur l’ensemble des 54 pays africains, alors que pour le contexte professionnel, elle est 4e sur 54, et touche du bout des doigts la 3e marche du podium, comme on peut le voir dans les classements ci-dessous.
Des conditions de travail favorables
Que veut dire ce classement ? Ainsi l’environnement de travail en Algérie encouragerait les travailleurs algériens à être productifs, car ces derniers disposeraient de nombreux atouts pour réussir. Pour son classement, FDI s’est basé sur plusieurs critères dont la force de travail, le taux d’alphabétisation, le parcours scolaire et professionnel, l’index de développement humain ou encore l »index global de paix. Tous ces éléments réunis permettent de comprendre si l’Algérien a évolué dans un contexte assez positif pour développer de bonnes ressources humaines. Apparemment l’Algérie ne serait pas le pire terrain, au contraire, du moins sur l’ensemble du continent africain. Alors pourquoi n’intègre-t-elle pas les autres classements ?
L’Algérie aurait encore du travail à faire dans d’autres domaines, pour justement utiliser à bon escient cette ressource. Le pays n’a pas le meilleur potentiel économique, et doit encore renforcer son offre, ses infrastructures, et son rapport « coût-efficacité ». L’Algérie ne dispose pas encore d’assez de propositions intéressantes pour attirer les investisseurs étrangers qui préfèrent se tourner vers le Maroc (2e sur 54), et même la Tunisie (9e sur 54), qui traverse une crise politique aigüe, pour ce qui est du Maghreb. Le pays africain le plus attractif reste l’Afrique du Sud.