La course aux hydrocarbures est une des priorités de l’Algérie cette année. Le pays veut tripler son budget d’exploration des hydrocarbures, pour renforcer ses capacités de production et ses réserves prévisionnelles.
Malgré ses 31 nouveaux gisements d’hydrocarbures cette année, et bien que l’Algérie soit « en tête des pays qui trouvent beaucoup de découvertes », selon le PDG de Sonatrach, elle veut être plus gourmande. Sonatrach souhaiterait accélérer la cadence d’exploration et pour ce faire, l’entreprise publique prévoit d’augmenter considérablement son budget pour l’exploration.
« Nous travaillons pour élargir le potentiel algérien de réserves que ce soit en ressources conventionnelles ou en ressources non conventionnelles. L’effort d’exploration doit être la pierre angulaire de notre plan de développement, c’est pourquoi, nous proposons de tripler à moyen terme le budget à ce niveau » a indiqué Abdelhamid Zerguine, le PDG de Sonatrach.
Les ressources algériennes dans ce secteur sont conséquentes mais ne cessent de s’appauvrir, et certains gisements de pétrole sont en déclin. Les nouvelles découvertes chaque année, permettent de réhausser le niveau des hydrocarbures mais « ces dernières restent modestes » et « contribuent à 30% de notre consommation annuelle », a précisé M. Zerguine. Ces nouvelles découvertes, au nombre de 31 en 2012, représentent donc « un nombre conséquent, mais qui n’est pas à même de compenser les niveaux actuels de production d’hydrocarbures », avait également assuré Youcef Yousfi, le Ministre de l’Energie et des Mines.
Le PDG de Sonatrach s’est dit « préoccupé » par cette situation, réitérant la détermination du groupe à intensifier ses efforts d’exploration. Il a également évoquer l’alternative que représentent les ressources non conventionnelles. Sonatrach avait notamment envisagé d’explorer le gaz de schiste, bien que cette option soit très controversée par plusieurs associations de protection de l’environnement. M. Zerguine a ainsi reconnu que la production globale a connu une légère baisse depuis 2008, mais le groupe compte « redresser la situation » pour arriver en 2017 à 225 millions de TEP.
La rédaction avec APS