L’Algérie, paradis fiscal ? Si l’OCDE n’a pas fourni sa liste noire des pays à la fiscalité « arrangeante », des organismes et institutions françaises ont dressé leur propre liste, dans laquelle l’Algérie a sa place.
Si les personnalités algériennes échappent pour l’instant aux révélations de « Offshore leaks », l’enquête internationale qui a permis de dévoiler les comptes offshore des figures importantes de chaque pays, l’Algérie est en revanche dans l’œil d’organismes financiers français. Le quotidien Le Monde, qui participe à la diffusion des informations d’ Offshore Leaks, a élaboré une carte du monde recensant tous les paradis fiscaux dans le monde recensée par la France à travers plusieurs organismes officiels : le Groupe d’action financière (GAFI), un organisme intergouvernemental, le Ministère français de l’économie, des finances et de l’industrie, le Government Accountability Office (GAO, un organisme du Congrès des Etats-Unis) et enfin le Conseil des prélèvements obligatoire de la Cour des Comptes.
Comme le montre la carte ci-dessus, de nombreux pays font partie de cette fameuse listes noire de la fiscalité. On pensait que les îles dans les Caraïbes ou certains pays en Europe étaient les principaux concernés. Finalement l’évasion fiscale est l’affaire de plusieurs continents. L’Afrique a plusieurs places de choix pour dissimuler des comptes offshore : Soudan, Nigéria, Libéria, Tanzanie… La liste est longue. Le Maghreb n’y échappe avec le Maroc et … l’Algérie. Les deux pays sont reconnus comme des paradis fiscaux par le Groupe d’action financière. Les dossiers d’Offshore Leaks pourraient également révéler cette fois-ci des noms de personnalités maghrébines et surtout algériennes, détenant ou ayant participé à la mise en place de comptes offshore.