L’Algérie gèle les avoirs de la compagnie italienne Saipem

Redaction

Les autorités algériennes ont gelé les avoirs de la compagnie italienne Saipem. Estimés à 79 millions d’euros, ces avoirs et comptes bancaires dont dispose la compagnie italienne en Algérie ont été gelées dans le cadre de l’enquête diligentée par le Département de Renseignement et de Sécurité (DRS) concernant le scandale de corruption Sonatrach II.

Selon l’agence de presse Reuters, la direction générale de Saipem en Italie a reconnu dans le bilan annuel de ses activités dans le monde que ses locaux à Alger ont été bel et bien perquisitionnés par le DRS. Par ailleurs, tous ses avoirs financiers en Algérie ont été bloqués. Il est à rappeler que Saipem est accusée, par la justice italienne, d’avoir versé des commissions estimées à 197 millions d’euros à des dirigeants algériens pour remporter des contrats pétroliers dont la valeur dépasse les 8 milliards d’euros. En février dernier, le parquet de Milan avait ouvert une enquête ciblant Paolo Scaroni, directeur général du géant énergétique Eni, propriétaire de 42,93% de Saipem, dans le cadre de cette affaire de pots-de-vin. D’après plusieurs médias italiens, ces commissions occultes auraient été versées à de hauts responsables algériens, par la filiale du groupe italien Saipem, via un intermédiaire, en échange de contrats. Cet intermédiaire a été identifié, selon les témoignages des managers d’Eni, comme étant Fardi Bedjaoui.

Le patron d’ENI, Paolo Scaroni, a reconnu l’avoir rencontré à plusieurs reprises pour recourir à ses services. Et avec ses multiples interventions  pour négocier des contrats pétrolier, Farid Béjdaoui aurait réussi à  amasser des dizaines de millions de dollars. Une véritable fortune, aux origines douteuses, accumulée grâce à ses interventions au profit des sociétés étrangères exerçant en Algérie. Rappelons enfin que Farid Béjdaoui, diplômé de HEC Montréal,  une grade école de commerce, menait une vie dorée grâce aux pot‑de‑vin qui lui ont été versées par des filiales de Saipem via sa société appelée Pearl Partners Limited, dont le siège était basé à Hong Kong.