L’Algérie usurperait-elle son statut de pays émergent ? Les dernières données et analyses publiées par la Compagnie française d’assurance-crédit à l’export laissent à penser que l’Algérie est encore loin d’être un pays émergent à cause de ses conditions économiques.
La Coface dans son rapport publié le 24 mars dernier intitulé « PANORAMA RISQUE PAYS » s’interroge sur « Quels pays émergents prendront le relais des BRICS ? », qui connaissent un essoufflement économique. Dans ces conclusions il apparaît que l’Algérie détient une place peu importante voire inexistante.
C’est l’IRIB qui a estimé que l’Algérie n’avait pas vraiment l’étoffe d’un pays émergent. « La Compagnie française d’assurance-crédit à l’export (Coface) a élaboré un rapport consacré à l’émergence économique où l’Algérie n’est à aucun moment citée. Ni parmi les potentiels candidats à la catégorie des «pays émergents», ni même parmi les «candidats à la candidature». La raison de cette exclusion ? Elle est d’ordre purement économique, si l’on se réfère à l’analyse contenue dans le rapport de la Coface », écrit l’IRIB.
10 pays à l’économie émergente… mais pas d’Algérie
En effet la Coface, dans son panorama mondial, a repéré 10 pays ayant les capacités d’une économie émergente. Parmi eux on trouve la Colombie, l’Indonésie, les Philippines, le Pérou, le Sri Lanka, le Kenya, la Tanzanie, la Zambie, le Bangladesh et enfin l’Ethiopie. Point d’Algérie dans la liste sélective des Etats capables de prendre le relais des BRICS. La principale raison est que l’économie algérienne ne se prête pas vraiment à une émergence économique. Elle n’est pas encore mature ni stable.
Le rapport de la Coface signale que pour y prétendre il est nécessaire de faire valoir « la présence de secteurs bancaires et de marchés d’actions de taille suffisamment grande est également nécessaire pour financer l’investissement et donc la croissance » ou encore développer « une croissance accélérée et élevée (supérieure à 4 % en moyenne) et la part de l’export de matières premières dans le produit intérieur brut/PIB qui est inférieure à 40% ». Or l’Algérie ne peut espérer une croissance de 3,3% en 2014 d’après le FMI, quand à son secteur bancaire il reste encore limité, et son marché d’action est quasi inexistant. Alors qu’à l’inverse, le top 10 des pays qui pourraient prendre la relève des puissances économiques ont connu des croissances fortes et accélérées.