L’Algérie ne cesse d’augmenter ses importations de médicaments

Redaction

Les importations algériennes de médicaments ont encore été importantes en 2012, et ont même connu une forte hausse par rapport à 2011. Un commerce qui devient une dépendance, puisque les importations assurent une grande partie des besoins annuels du pays. 

L’Algérie a augmenté sa facture d’importations de médicaments d’environ 13,6%, soit près de 2,23 milliards de dollars, contre 1,96 milliards de dollars en 2011. Le volume des importations de produits pharmaceutiques a également enregistré une « forte hausse » de plus de 45%, passant de 24.468 tonnes en 2011 à 35.540 tonnes, selon les chiffres provisoires du centre national de l’informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes obtenus, nous apprend l’APS.

Les produits para-pharmaceutiques occupent toujours la seconde position dans la structure des importations avec un montant de 73,91 millions dollars, contre 58,59 millions dollars, en hausse de plus de 26%. En 2012, la quantité importée des produits para-pharmaceutiques a également connu une hausse, passant de 1.349 tonnes à 1.616 tonnes, précise le Cnis.

Des manques à combler

Malgré cette facture toujours plus importante, l’Algérie manque encore de nombreux médicaments de référence. Par exemple la demande en médicaments pour les maladies chroniques n’est toujours pas assurée. Les produits importés sont en majorité des génériques.

Le marché national du médicament est conséquent en Algérie, en 2012, il représentait 2,9 milliards de dollars en 2011, dont 1,85 milliard de dollars d’importation et 1,05 milliard de dollars de production locale, dont 84% reviennent au secteur privé et 16% au public, selon l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP).

Gagner en indépendance

Les autorités algériennes souhaitent toutefois freiner cette augmentation chronique et cette forte dépendance à l’industrie pharmaceutique étrangère. Concernant les produits para-pharmaceutiques, par exemple, la production nationale assure seulement 30% des besoins annuels. Le pays souhaite donc développer sa propre production des produits pharmaceutiques de toute genre.

L’objectif de l’Algérie est de produire localement 70% de ses besoins en médicaments avec l’aide des laboratoires étrangers d’ici à la fin 2015. Afin d’atteindre cet objectif, l’Etat a pris d’importantes mesures pour asseoir une industrie pharmaceutique performante en mesure d’assurer la couverture des besoins croissants de la population, notamment, par l’encouragement des investissements et la conclusion de partenariats industriels.

La rédaction avec APS