L’Algérie n’est toujours pas assez attirante pour les investisseurs étrangers

Redaction

Le cabinet Ernst & Young vient de publier un rapport sur l’évolution des Investissements Directs Etrangers (IDE). Un panorama des pays les plus attractifs à l’international. L’Algérie a sa place dans le rapport et s’améliore, mais est encore loin d’être la destination favorite des investisseurs étrangers. 

Les investissements étrangers sont en déclin dans le nord de l’Afrique nous apprend Ernst & Young dans son dernier rapport. En termes de chiffres, il est à relevé que si l’Afrique subsaharienne se porte assez bien, ce n’est pas le cas de ses voisins notamment des pays maghrébins dont l’Algérie du moins pour le nombre de projets. Depuis 2011 le continent a pourtant décroché la place de 2e destination la plus attractive dans le monde, mais ces dernières années les déséquilibres entre pays ont changé la donne. Certains pays s’en sortent mieux que d’autres, notamment en termes de réputation ou d’attractivité. Toutefois ce rapport indique qu’il faut se méfier des chiffres car dans les faits les projets d’IDE ont baissé de 28.7% en termes de quantité, mais pas de qualité. Les projets sont certes plus rares mais plus gros, comme l’exemple du groupe turc Taypa qui investit dans la wilaya de Relizane pour mener à mener un important projet de textile. Quant à la perception des investisseurs elle ne correspond pas toujours à la réalité. L’Algérie par exemple fait partie du top 15 des pays africains aux IDE les plus importants, même si leur nombre n’est pas si important. Quant à Alger elle est dans le top 4 des villes les plus attractives pour les IDE. Dans un sondage mené par le cabinet 8% des sondés estiment que la capitale algérienne a du potentiel et la placent à la 4e place. L’Algérie s’améliore c’est une certitude, mais reste loin derrière ses voisins africains, en décrochant la 9e place.

L’Algérie qui dans ses derniers bilans se vantait d’une croissance importante des IDE aurait encore du travail à faire pour stabiliser et faire croître le nombre de projets d’investissements. Autre défi : diversifier ses investisseurs, qui restent essentiellement des Français pour l’heure. Cette dépendance à la France en 2014 reste encore trop importante ces dernières années, si l’on en croit les chiffres présentés dans le rapport. Les investisseurs interrogés par Ernst & Young estiment que les critères d’attractivité sont essentiellement les infrastructures, le coût de la main-d’oeuvre, les compétences locales, et la productivité. Des pistes à explorer par la gouvernement récemment mis en place, qui a promis d’améliorer le climat des affaires afin de convaincre que l’Algérie est le pays où investir.