Le rachat par l’Algérie du complexe sidérurgique de Annaba, El Hadjar, vient d’être officialisé par la finalisation d’accord qui sera signé dans les jours à venir entre l’entreprise mère ArcelorMittal et son associé algérien Sider, qui détenait auparavant 30% des actions.
La nouvelle configuration va porter la participation algérienne à 51%, indique-t-on dans un communiqué publié par la direction du complexe aujourd’hui. ArcelorMittal, quant à lui, restera avec 49%. L’accord, bien évidemment, a pris en compte tous les paramètres. A sa faveur, un plan d’investissement d’une valeur de 763 millions de dollars a été mis sur pied. En d’autres termes, l’Algérie reprend la majorité dans le complexe et en contrepartie elle va procéder à des investissements de cette valeur. Le contrat concerne ArcelorMittal Annaba et ArcelorMittal Tebessa qui gère deux mines, celles de Ouenza et de Boukhadra.
L’objectif visé à travers ces investissements est de multiplier la production du complexe en la portant d’un million de tonnes annuellement à 2,2 en 2017. Ces 763 millions de dollars vont permettre «de mieux répondre à la demande intérieure croissante sur les produits sidérurgiques et de contribuer positivement à l’objectif du gouvernement de promouvoir l’autosuffisance en acier», indique-t-on dans ce communiqué.
«Cet accord permet à ArcelorMittal de réaffirmer son engagement à jouer un rôle clé et à long terme en Algérie sur le marché des produits sidérurgiques y compris dans les mines», a déclaré pour sa part Michel Wurth, membre de la direction générale du groupe ArcelorMittal. Concernant les différents conflits avec le partenaire social, la direction d’Arcelor Mittal affirme que parallèlement à cet accord, un pacte de stabilité sociale a été signé avec les partenaires sociaux. Bien évidemment, il est à prévoir que les revendications des travailleurs soient prises en charges.
Elyas Nour