La baisse de production historique décidée mercredi par l’Opep n’a pas suffi à enrayer la chute du baril sous les 40 dollars.
Alors que l’Opep va réduire sa production de 2,2 millions de barils par jour à partir du 1er janvier, le monde de la finance continue à se focaliser sur le net recul de la demande mondiale. Le ralentissement mondial de la croissance a impacté très fortement les prévisions et les cours. C’est que les banques sont très exposées, les économies nationales sont sous perfusion et les marchés sont privés de liquidités. Il reste évident pour bon nombre d’analystes que l’annonce, à Oran, d’une nouvelle baisse de 2,2 millions de baril était attendue et avait déjà été anticipée par les marchés. Ce qui explique l’état actuel des choses. Le contexte économique très défavorable, fait que le pétrole ne constitue pas la première priorité des marchés qui manquent cruellement de liquidités.
Trop d’espoirs ont été fondés sur la participation du géant russe, 2ème gros producteur de pétrole après l’Arabie Saoudite, malheureusement, Moscou semble vouloir faire bande à part. D’ailleurs et à ce titre, l’on rapporte depuis les coulisses du sommet d’Oran, que la partie russe tentait de rallier certains membres influent du cartel. Une information qui sera d’autant plus corroborée par les affirmations de Moscou laquelle a invité officiellement l’Opep à organiser un prochain sommet en Russie. Vraisemblablement, il n’y a que les intérêts qui priment sinon que chercherait-elle à prouver sinon de tenter de gagner des parts de marché ?
Aussi et dans ce contexte, c’est les pays consommateurs ceci dit, les occidentaux qui sont gagnants puisque des prix bas les arrangent tout à fait, alors que les pays producteurs auront moins de revenus. Ce qui n’est pas pour arranger les économies des moins balaises. Pour 2009, la perte est estimée à plus 500 milliards, avec un baril de Brent au prix moyen de 56 dollars.
La dépression économique qui sévit actuellement est peut-être l’ultime chance pour le pays de mettre au gout du jour la politique de l’après pétrole.
Mahi Rachid