Le contrat algérien de General Electric vaut 1,9, 2,2 ou 2,7 milliards de dollars, qui dit mieux ?

Redaction

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General Electric et Sonelgaz s’associent pour équiper des centrales électriques en Algérie. Il s’agit d’un juteux contrat pour le groupe américain qui va fournir l’entreprise de gaz et d’électricité en turbines. Tout a été dévoilé par les deux entreprises partenaires dimanche et ce lundi, toutefois il demeure quelques incohérences. A combien est réellement estimé le fameux contrat ?

Hier le marché remporté par General Electric valait 2,2 milliards d’après Nourredine Bouterfa, le PDG de Sonelgaz. Aujourd’hui il en valait 2,7 milliards de dollars d’après General Electric, et finalement 1,9 milliard d’après un communiqué de Sonelgaz. Que vaut réellement ce contrat ? Après maintes et maintes annonces, ce lundi la Société algérienne de production d’électricité (SPE), filiale de Sonelgaz, a finalement signé lundi un contrat de près de 1,9 milliard de dollars avec le groupe américain, rapporte-t-elle dans un communiqué repris par l’APS. Pourquoi minimiser le montant du contrat ?

Cet imbroglio de chiffres, est finalement simple. Le contrat prévoit que GE équipe et mette en place les installations des 6 centrales électriques, que l’Algérie prévoit de réaliser à l’horizon 2017, explique ce même communiqué de la SPE. Ce chantier se fera en plusieurs étapes et plusieurs tranches de paiement, d’après General Electric. Dans un premier temps, l’Algérie va débourser 1,9 milliards de dollars pour s’équiper de six nouvelles centrales à cycle combiné, d’une puissance totale dépassant les 8.000 mégawatts. Dans un second temps, le groupe américain devra fournir dès cet été 24 turbines à gaz dérivées de moteurs d’avions, montée sur des remorques de poids-lourds qui permettront d’ajouter 528 MW de capacité à la production algérienne en cas d’augmentation de consommation électrique. Pour ces installations le coût sera de 800 millions de dollars. Si l’on cumule les deux contrats, nous arrivons déjà à 2,7 milliards de dollars. Enfin afin de renforcer le réseau algérien, il sera nécessaire d’ajouter une unité à cycle simple, qui offrira 370 MW de capacité aux installations. Cette fois-ci le montant du contrat est de 150 millions de dollars. Nous arrivons presque au chiffre à 2,9 milliards de dollars, bien loin des 2,2 milliards annoncés hier. Les versions de Sonelgaz et de General Electric sont donc bien différentes, mais les deux entreprises s’entendent au moins sur un point : il s’agit  des contrats « les plus importants jamais réalisés par SPE » et GE.