Les professionnels de l’assurance ont présenté ce mardi 13 novembre le bilan et les projets de ce secteur en expansion en Algérie. Le marché tend à s’améliorer même s’il lui reste plusieurs chantiers à entamer.
Le secteur de l’assurance se porte de mieux en mieux en Algérie. Il a enregistré pour l’exercice de 2011 un chiffre d’affaires de 87 milliards de dinars et surtout une belle croissance de 6%. L’année 2012 s’annonce également prometteuse, puisque pour ce premier semestre, la croissance se maintient à 6% et le chiffre d’affaire a déjà atteint les 50 milliards de dinars, si le secteur poursuit ses efforts, il pourrait bien le doubler par rapport à l’an dernier.
Amara Latrous, le président de l’Union des sociétés d’assurances et de réassurances (UAR) qui présentait le bilan ce matin, a indiqué que les courtiers tentaient d’accélérer le traitement des dossiers, « nous ne sommes pas parfaits mais nous tentons de nous améliorer chaque année », a-t-il précisé. 407 000 dossiers ont été traités de mars à juin 2012, pour ce faire, 4 milliards de dinars ont été déboursés par les sociétés d’assurance, qui souhaitent atteindre les 7 milliards de dinars d’ici décembre 2012. L’UAR indique que « les indemnisations sont passées de 35 milliards en 2010 à 43 milliards de dinars en 2011. »
Le secteur automobile en tête
En effet l’assurance voiture joue un rôle important en Algérie, la hausse des dépenses est surtout liée à la branche automobile qui enregistre à elle seule, une augmentation de 15 %. « 51 % de la production globale concerne l’automobile, un tiers de la production est pour les assurances de dommages. 15% représentent l’ensemble des autres risques comme le transport, le crédit, et surtout le secteur des assurances de personnes, qui est en régression » a précisé Amara Latrous, le président de l’UAR.
C’est d’ailleurs dans ce créneau que les sociétés d’assurances souhaitent s’activer. Les couvertures personnelles n’ont réellement commencé à proposer des services qu’à partir du 1er juillet 2011, date à laquelle les assurances de dommages et de personnes ont été séparées. Le réseau envisage de mettre l’accent sur ce type d’assurance peu connue par les Algériens, car ils ne sont pas obligés d’y souscrire, à l’inverse de la couverture pour l’automobile.
Généraliser la culture de l’assurance
Les courtiers prévoient donc de convaincre le public algérien de la nécessité de s’assurer. Pour cela, « les compagnies d’assurance doivent faire des efforts. La culture de l’assurance ne se gagne qu’avec l’amélioration des services et la tenue des promesses qu’on donne aux clients. Les compagnies doivent faire des efforts en terme d’innovation, de qualité des services, c’est à ce prix que l’on pourra faire l’amélioration de l’assurance en Algérie » explique Hassen Khelifati, le PDG d’Alliance Assurances. L’UAR prévoit de renforcer ses services et des pratiques, comme le principe de constat à l’amiable ou encore de bonus malus pour les automobilistes.
Elle prévoit également l’instauration d’un fichier des automobilistes, pour recenser les bons et les mauvais automobilistes. Les autres couvertures qui ne sont pas obligatoires seront également réétudiées pour convaincre les Algériens d’y souscrire. « Je suis convaincu que l’assuré algérien va comprendre son intérêt et les défendre, et va voir les services que rendent les assurances », précise Hassen Khelifati.