Le PDG et l’ex-PDG de Sonelgaz soupçonnés de malversations sont dans le viseur de la justice

Redaction

Norredine Bouterfa, l’actuel PDG de Sonelgaz, et son prédecesseur Abdelkrim Boughanem, ont été placés en mai dernier sous contrôle judiciaire par la justice algérienne, rapporte le quotidien Echorouk.

L’affaire de la centrale électrique Hadjret Ennous revient sans cesse comme un boomerang. Norredine Bouterfa, qui n’a cessé de démentir les soupçons de corruption lors de l’attribution d’un contrat pour la construction de la centrale électrique au groupe canadien SNC Lavalin en 2005, est suivi de près par la justice algérienne précise le quotidien arabophone. Norredine Bouterfa avait alors assuré que les contrats liant les sociétés de son groupe, dont celui avec le constructeur canadien «sont conclus en toute transparence». Dans le cadre d’une enquête sur cette affaire, le juge d’instruction auprès la neuvième chambre du pôle pénal spécialisé, a tout de même décidé de le placer sous contrôle judiciaire, ainsi que Abdelkrim Boughanem, l’ex PDG de Sonelgaz.

Ils sont soupçonnés non seulement d’être intervenus dans l’attribution des contrats de réalisation de la centrale de Hadjret Ennous, mais également pour celles de Targa et Koudiat Draouche. En effet, dans le cadre de l’enquête, des rapports d’expertise révèlent que la construction de ces centrales a coûté quatre fois plus cher que prévu, d’après Echorouk. «Nous n’avons jamais triché et nous ne trichons pas. Nous sommes transparents», avait assuré l’actuel PDG de Sonelgaz, face à ces accusations. Il avait d’ailleurs précisé que Sonelgaz est « en train de vérifier s’il y a eu des intermédiaires, y compris auprès de SNC Lavallin, qui sont intervenus dans nos affaires. Et si cela est avéré, nous allons défendre nos intérêts » pour l’attribution de ces contrats de réalisation.

Toutefois l’affaire ne s’arrête pas là. La justice reproche également au PDG de Sonelgaz de ne pas s’être assuré que SNC Lavalin règle des pénalités d’une valeur de 120 millions de dollars pour son retard dans la réalisation de la centrale de Hadjret Ennous.