Le rail algérien confirme son développement

Redaction

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Le 15 juillet 2010, la ligne de chemin de fer Oran-Bechar longeant la frontière algéro-marocaine sur un axe Nord-Sud est entrée en service. Longue de 700 km , sa réalisation confirme la volonté des pouvoirs publics algériens de tabler sur le renforcement du réseau ferroviaire.
La priorité accordée à la réalisation d’infrastructures et de réseaux de transport se confirme avec le développement du chemin de fer algérien.
Laissé en friche durant une vingtaine d’années, ce dernier bénéficie désormais d’une action de réhabilitation et d’extension dont l’entrée en service commercial de la ligne Oran-Béchar est révélatrice.
Longue de 700 km , cette voie devrait relier en six heures, Oran, capitale de l’ouest algérien et deuxième ville du pays située sur les bords de la Méditerranée , à Bechar, gardienne des portes du désert et donnant sur la région des oasis de la Saoura et, un peu plus au Sud, du Gourara.
La ligne Oran-Sidi Bel-Abbès ( 120 km ) déjà en activité a été complétée par la ligne Tabia-Bechar (580 km ), après un investissement de 93 mds DZD soit 994,3 M€.

Désenclavement des populations
Le transport des voyageurs sera assuré par la Société nationale de Transport ferroviaire (SNTF) au moyen de dessertes quotidiennes par train-couchettes (1ère et 2ème classes).
Les responsables de l’entreprise affirment que les prix pratiqués seront abordables.

Mais il faudra attendre, l’expérience ayant prouvé que les prix du chemin de fer n’étaient pas toujours au-dessous de ceux pratiqués par les transporteurs routiers.
Cette réalisation contribuera au désenclavement des populations du Sud avec un trafic annuel prévisionnel de 750 000 passagers.

Le chemin de fer vient ainsi compléter un réseau de transport aérien de plus en plus inaccessible aux petites et moyennes bourses ainsi qu’un réseau de transport routier abandonné, depuis 1990, aux transporteurs de bus et aux taxis privés avec tout ce que cela implique d’inconfort et de danger du fait des nombreux accidents de la route.

Affrètement de marchandises et tourisme
La ligne présente également un intérêt économique avec le transport prévisionnel de 700 000 tonnes/an de marchandises (carburant pour l’essentiel) et de produits agricoles (céréales).

Elle pourra également acheminer des touristes, algériens ou étrangers, venus du Nord pour découvrir les oasis du Sahara (Taghit, Timimoun…) qui attirent chaque année de plus en plus de monde.

Enfin, le chemin de fer serait susceptible de contribuer au développement des échanges avec le Maroc quand la frontière entre les deux pays sera rouverte.
Dotée d’un système informatisé de contrôle et d’aiguillage, la ligne a vu la contribution de capacités nationales en termes de savoir-faire.

D’autres projets sont en cours à l’instar de la desserte ferroviaire souterraine qui devrait relier le centre d’Alger à l’aéroport de la ville.

D’une façon générale, le réseau ferroviaire national devrait être porté à 10 400 km en 2014 dont 6 000 sont en cours de réalisation.
Après celui d’Alger, d’autres ports devraient renouer avec le transport de marchandises par voie ferrée.

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