Interrogé par les députés de l’Assemblée populaire nationale, le gouverneur de la Banque d’Algérie a été contraint de reconnaître l’amère réalité de la situation des Finances du pays.
Mohamed Laksaci est obligé de mettre du coté sa langue de bois habituelle. Lui qui est parfois contraint de suivre le discours, peu réaliste, des politiques, a usé d’un ton qui en dit long sur les risques qu’encourt l’Algérie suite à la frénésie dépensière du gouvernement. Mais bien malgré cette donne, Laksaci a assuré, dans une étrange déclaration, que « la situation financière du pays est rassurante ».
Malgré l’anachronisme dont se débat le gouvernement algérien, le Gouverneur de la Banque d’Algérie ne veut pas céder sur l’essentiel. Il refuse toujours de porter à la hausse l’allocation touristique. Fixée actuellement à 140 Euros en sortie unique, l’allocation devises est jugée ridicule par les opérateurs économiques et les observateurs de la scène politiqco-économique du pays. C’est une somme qui ne suffit même pas pour se loger durant une nuit dans une capitale européenne.
Laksaci a donc mis un terme définitif aux rumeurs qui faisait état de la possibilité de l’augmentation de l’allocation de voyage. Celle-ci demeurera ainsi l’équivalent de 15 000 Da. Selon lui, il n’y aura aucun changement concernant cette allocation en raison du «léger déficit qu’accuse la balance des paiements». Les Algériens qui voyageront à l’étranger se contenteront donc des 140 euros environs que leur accordera la banque. Pour le reste, ils devront se rendre au «Square Port Said» et négocier avec les parrains de ce marché informel et illégal.