Les prix des légumes et des fruits flambent à quelques jours de l’Aid. Depuis le début de la semaine, ces produits alimentaires ont subi une augmentation de 20%.
Les commerçants prévoient encore des augmentations pouvant atteindre les 50%. Quant aux chiffres de l’Union des Commerçants et des Artisans Algériens (UGCAA), ils indiquent des écarts énormes entre les prix du gros et ceux du détail à quelques jours de la plus grande fête musulmane. Ce qui poussera les prix vers de nouveaux records puisqu’ils pourront augmenter jusqu’à 150% ! Le porte-parole de l’UGCAA Tahar Boulnouar précise dans une déclaration à la presse que ces augmentations sont principalement enregistrées au niveau des marchés de vente au détail, mais sans nier pour autant que les augmentations existent au niveau du marché de vente en gros.
Le même porte-parole estime que les prix de la vente en gros ont augmenté de 20% par rapport à la semaine dernière. Ces hausses touchent notamment: les tomates qui coûtent 100DA, le poivron, 90DA, les carottes, 120DA et les pommes de terre, 55DA. Boulnouar ajoute que ces hausses ne devraient pas dépasser les 30% dans les marchés au détail, puisqu’il s’agit là de l’écart légal entre prix d’achat et prix de vente.
Or dans les marchés de vente au détail, les prix dépassent parfois les 100%. Il est à préciser que les prix de certains légumes dans ces marchés ont atteint des prix parfois inimaginables ; le kilo de pomme de terre par exemple est vendu dans certains marchés à plus de 130 DA.
Les principales raisons évoquées par l’UGCAA au sujet de ces hausses sont l’écart de bénéfice de 30% que les vendeurs de détails ne respectent pas, et le manque de main d’œuvre au niveau des exploitations agricoles. «Il faut que le Ministère de l’Agriculture impose aux producteurs de fournir le marché quotidiennement» suggère le porte-parole de l’UGCAA.
Cette hausse des prix systématique à la veille de chaque fête suscite, selon plusieurs témoignages, l’agacement des Algériens qui n’en peuvent de la subir.
AC
