Les prix ont augmenté de près de 9% en 2012 !

Redaction

poulets prix

Jamais le taux d’inflation n’a atteint un pic aussi élevé en Algérie. C’est la conclusion du rapport de la Banque d’Algérie (BA) pour l’année 2012 qui l’affirme.

Selon des chiffres donnés par l’instance que préside Mohamed Laksaci, l’inflation s’est établie à 8,9% en 2012, contre 4,5% une année auparavant. Le taux a donc presque doublé. Un bond expliqué par la hausse des prix de certains produits de large consommation.

« La hausse des prix de quelques produits frais, comme la viande ovine, a contribué davantage à l’inflation des prix intérieurs en 2012 (49,65%) sachant que les facteurs endogènes inhérents aux dysfonctionnements persistants des marchés intérieurs continuent d’amplifier l’effet prix», indique le rapport.

La Banque d’Algérie lance une alerte contre un taux d’inflation non maîtrisé. Celui-ci « pourrait commencer à contrarier les acquis en matière de stabilité du cadre macroéconomique et constituer un défi sur le moyen terme pour l’économie nationale en plus de celui de nature structurellement inhérent à sa faible diversification. »

Les dysfonctionnements évoqué par la Banque d’Algérie sont liés essentiellement au fait que malgré la baisse des prix de certains produits sur le marché mondial – une baisse de près de 10 % –, il n’y a aucune répercussion localement. Pour dire que le marché national n’est pas réglementé et reste dominé par l’informel.

« Les prix intérieurs des produits de base importés n’ont non seulement pas reflété intégralement et immédiatement cette baisse mais ont évolué à contre-courant de la tendance baissière des cours internationaux, indique le rapport. Cette situation interpelle sous l’angle du nécessaire suivi de la formation des prix intérieurs des produits de base importés à mesure que les imperfections des marchés intérieurs persistent et contrarient l’objectif recherché à travers les mesures de soutien de l’Etat (subventions budgétaires et autres mesures  fiscales). »

En d’autres termes : les autorités devraient revoir leur politique de soutien des prix de certains produits puisque logique est apparemment sans effet sur le consommateur.

Elyas Nour