Les salariés payent plus d’impôts que les riches en Algérie

Redaction

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Les salariés payent plus d’impôts que les riches. Voila la conclusion qui peut être tirée des chiffres communiqués aujourd’hui par la Direction générale de la prévision et des politiques (DGPP) du Ministère des finances qui a donné un aperçu sur les rentrées fiscales durant le premier semestre de l’année en cours.

Ainsi, l’IRG – salaire – impôt sur le revenu global des salaires) et le plus rentable des impôts, indique-t-on. Le Ministère des finances signale que, d’une manière générale, l’IRG a rapporté au trésor public 274 milliards de dinars, soit près  de 4 milliards de dollars. Le trois quart de cette somme a été retenue sur les salaires. Ainsi, l’IRG sur les salaires a rapporté 235 milliards de dinars, ce qui représente environ 3 milliards de dollars. Par ailleurs, l’impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS), n’a rapporté au trésor que 189 milliards de dinars, soit 2,5 milliards de dollars, durant la même période. En d’autres termes, les salariés ont payé plus d’impôts plus que les chefs d’entreprises.

La même chose s’est passée l’année dernière où les sociétés ont encore payé moins d’impôts. Si au début des années 2000, les chiffres des deux catégories était relativement proche (34,3 milliards de dinars d’IRG pour les salariés et 32,2 milliards de dinars d’IBS pour les sociétés), aujourd’hui, les rentrées d’argent en terme d’IRG des salaires représentent presque le double de celui d’IBS des sociétés. Les chiffres sont encore plus importants, ces toutes dernières années, en raison des augmentations de salaires, assez conséquentes, qui ont eu lieu ces derniers temps. Il faut savoir que la fonction publique emploie près de 2 millions de personnes. L’apport du secteur privé dans l’économie nationale est donc assez minime. En dernier lieu, l’économiste, Abdelhak Lamiri a expliqué à l’APS que dans la majorité des pays du monde, l’IRG sur les salaires rapporte plus que l’IBS. Néanmoins, selon lui, en Occident, «la taxe sur les dividendes imposée aux actionnaires des entreprises et considérée comme une taxe sur le revenu, est très élevée : elle atteint 75%», alors que ce n’est pas le cas puisque l’impôt sur les bénéfices est imposé en Algérie sur «les sociétés et non les individus».

Elyas Nour

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