L’administration publique ne fait plus peur. Les avertissements lancés contre les boulangers et autres commerçants qui se décideraient à ne pas assurer une permanence durant les fêtes de l’Aïd, n’ont pas eu l’effet escompté. Alors que la direction du commerce wilayale a demandé d’appliquer des sanctions, ces dernières n’ont pas été appliquées.
Dans plusieurs villes, les citoyens sont restés sans pain durant cette période et même au-delà. Selon le Président de l’Union nationale des boulangers (UNB), Youcef Kelfat, les autorités n’ont prononcé aucune sanction à l’encontre de ceux qui n’ont pas respecté cette directive. Après le «black-out» presque total qui a eu lieu durant l’année passée, le Ministère du commerce, dans le souci d’éviter une telle situation cette année, a décidé d’imposer, aux boulangers notamment, une permanence durant ces fêtes. Même si les autorités affirment que globalement ceci a été respecté, il n’en demeure pas moins qu’au lendemain de ces fêtes n’importe qui se rendrait compte, en faisant un simple tour par exemple dans la capitale, que la majorité des commerces, boulangers et restaurants entre autre, étaient fermés. C’était le cas également dans plusieurs autres wilayas.
En attendant la publication dans le journal officiel du nouveau code du commerce qui pénalise celui qui ne respecte pas la permanence à payer une amande de 300 000 dinars, en plus d’une fermeture pouvant aller jusqu’à trois mois, le Ministère du commerce avait menacés ces boulangers d’une fermeture d’une durée d’un mois. Toutes ces mesures n’ont pas effrayé les commerçants. Selon le journal El Khabar, qui a rapporté les propos de Youcef Kelfat, la situation est encore plus compliquée actuellement puisque plusieurs boulangers ont pris des vacances durant ce mois d’août, et là encore les permanences se font rares…
Elyas Nour