La décision du gouvernement de payer les intérêts des banques à la place des jeunes promoteurs ne «viole pas» une quelconque règle de la religion musulmane, a assuré Mohamed-Chérif Kaher, président de la commission fetwa au Haut-Conseil islamique (HCI) en Algérie.
L’homme de religion, qui s’est exprimé ce matin dans les colonnes du quotidien arabophone Echourouk, a expliqué que ce taux d’intérêt n’est pas « illicite » à partir du moment où « ce ne sont pas les jeunes qui le paient ». Mohamed-Chérif Kaher a ajouté que « si nous considérons que ce taux d’intérêt est illicite, il faut cesser de toucher nos salaires qui proviennent de ces banques » . « Laissez ces jeunes travailler », a-t-il encore lancé pour répondre à ces hommes religieux qui incitent les jeunes algériens à ne pas contracter des crédits ANSEJ prétextant que ces crédits à taux d’intérêts bonifiés sont «haram» (illicites) et contraires à la loi islamique.
Il est à souligner que depuis l’annonce de Abdelmalek Sellal de la prise en charge par l’Etat du taux d’intérêt que paient les jeunes aux banques, des voix s’élèvent pour dire que « l’intérêt bancaire est Haram ». Pour faire face à cette campagne dirigée par de nombreux prédicateurs religieux notamment ceux qui sont affiliés au salafisme, le gouvernement a décidé de payer le taux d’intérêt des prêts bancaires contractés par les jeunes promoteurs.
Essaïd Wakli