L’Algérie veut réduire ses importations

Redaction

L’Algérie va tout faire pour réduire ses importations qui ont explosé ces derniers mois. C’est ce qui ressort des dernières interventions du Ministre des finances, Karim Djoudi, lequel s’exprimait principalement sur le transfert illicite des devises dans un entretien accordé à l’APS. 

A cette occasion, le ministre a annoncé la création de deux groupes de travail, l’un se chargera de «rationaliser» les importations et l’autre de «lutter contre les infractions de change». Le premier groupe tiendra sa première réunion demain au siège du ministère des Finances. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette rencontre. Il s’agit entre autres du ministère du Commerce et de l’Intérieur, ainsi que plusieurs autres institutions comme les Impôts et les Douanes. Ce groupe devrait rendre ses conclusions dans une quinzaine de jours apparemment.

Même si rien n’a filtré à ce sujet, il est quasiment certain que l’Etat prévoit de procéder à des restrictions concernant les importations. En évoquant le transfert illicite des devises – transfert illicite et explosion des importations étant deux questions liées – le ministre a indiqué que le département qu’il dirige a été «instruit de renforcer le contrôle sur la surfacturation à l’importation, les transferts éventuels au titre des opérations entre entités d’un même groupe, les achats de produits non nécessaires à l’activité ou à la consommation nationale et disponibles sur le marché de la production nationale ainsi que sur les bénéficiaires finaux non identifiés des produits importés subventionnés et autres».

Il se pourrait donc que l’Etat mette un terme à l’importation des produits fabriqués localement par exemple. Il est sans rappeler que le Premier ministre a adressé une lettre au ministère des Finances, rendue publique samedi dernier, dans laquelle il réclame la prise de mesures nécessaires pour mettre un terme au transfert illicite des devises et aussi le non rapatriement des devises par des exportateurs. Durant le premier semestre de l’année en cours, l’Algérie a importé pour 28,35 milliards de dollars, en hausse de 17% par rapport à la même période de l’année  passée. Les importations devraient, selon les estimations, atteindre un record de 60 milliards de dollars à la fin de cette année.

Elyas Nour

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