Malgré les attaques, Amar Ghoul ne veut rien lâcher. Le ministre des Trasports a indiqué, dans une longue interview accordée dimanche au quotidien Echourouk, que l’espace aérien national ne sera pas « ouvert au privé ». « Du moins pas pour le moment », a-t-il dit. Selon le ministre, les conditions pour une telle ouverture ne sont, pour l’heure, pas réunies et que « ce n’est pas dans l’intérêt du pays ».
Il indique que l’ouverture à la concurrence de l’espace aérien « profiterait d’abord aux compagnies étrangères » étant donné qu’Air Algérie « n’est pas en mesure de faire face à la compétition ».
Interrogé sur la situation de la compagnie nationale Air Algérie, qui vient d’acquérir de nouveaux avions pour renforcer sa flotte, Amar Ghoul reconnaît que la société est en difficulté. Il a ainsi révélé que la compagnie compte près de 10 000 employés en «sureffectif » alors qu’elle a un besoin énorme en main-d’œuvre technique. «Air Algérie a besoin d’ingénieurs et de techniciens », avoue Ghoul. Mais le ministre semble ne pas vouloir se mêler des relations entre la direction de la compagnie et les pilotes. « Air Algérie devra pouvoir déterminer, elle-même et comme une entreprise économique, sa politique des ressources humaines », dit-il. Air Algérie sera-t-elle libérée des pesanteurs administratives ? Possible. Mais en attendant, le ministre continue de penser que les critiques contre Air Algérie « donnent une mauvaise image de l’Algérie ! ». Autrement dit, rien n’a changé sous le soleil !
Essaïd Wakli