Live : Lila Borsali, chanteuse d’Andalou « Cette musique doit être intégrée dans les manuels scolaires »

Redaction

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La conférence FIKRA 2015 continue, aujourd’hui, sa deuxième et dernière journée à l’hotel El Aurassi, avec au menu, des speakers connus aux niveaux national et international. Cette matinée, c’est au tour de Ashraf Zeitoun, représentant de Facebook pour la région du MENA, Laid Benamor, PDG du groupe Benamor et Abdelhak Lamiri, économiste et chercheur, Lila Borsali Artiste musicienne, ainsi que Mourad Mazouz, Fondateur des restaurants Momo’s, Sketch,404, Brahim Benabdesslem, directeur de MDI. Vous pouvez suivre en direct le déroulement de cette journée sur votre site algerie-focus.com, avec nos deux journalistes qui sont sur place.

 

11h30 :  Lila Borsali, artiste à la voix d’or, s’est livrée à cœur ouvert devant des centaines de présents a parler de sa carrière d’artiste qui s’est attaché à ce style de musique Algérienne. L’artiste est revenue sur ses débuts et de sa riche carrière. Accompagnée sur scène par un jeune musicien joueur de luth, elle a agrémenté l’assistance avec plusieurs magnifiques morceaux de style Andalou. Un style qui fait partie du patrimoine musical algérien, qu’elle affectionne très bien. Raison pour laquelle elle se pose des questions sur l’avenir de cette musique, »un patrimoine qui reste figé est appelé à mourir un jour. Notre génération doit innover, créer pour sauvegarder ce patrimoine. Ce style risque de mourir s’il n’y a pas de création. On dois arriver à combiner l’ancien en lui apporter du nouveau, sans porter atteinte à l’ancien style » dit-elle. « Est-ce que notre génération va penser et  donner une nouvelle manière de transmettre cette musique. Ma réponse c’est oui.  l’artiste déplore l’infime ou la petite présence de cette musique dans les manuels scolaires algériens « Cette  musique doit être intégrée dans les manuels scolaires » insiste-t-elle. Lila Borsali, auteure de  trois albums, se réjouit de la présence de beaucoup de filles dans les associations qui regroupent des musicien(ne)s qui chantent l’Andalou. Ce qui n’était pas le cas après l’indépendance où « Il y avait de petites filles, mais dès l’âge de 18 ans, ou quand elles se marient, elles arrêtent la musique ».  Borsali affirme, pour ses nombreux fans, qu’elle rentre dans très bientôt dans un studio d’enregistrement pour son quatrième album, qui sortira l’été prochain. Borsali déplore le manque de soutiens financiers pour les artistes « Il faut bien de la persévérance, du courage et du bon travail pour réussir, mais l’absence de soutiens financiers peut parfois dissuader les artistes ».  Lila Borsali termine son intervention par une note d’optimisme « la plus grande chose dont je suis la plus fière, c’est de recevoir des messages de jeunes de notre époque, qui n’avaient absolument rien à voir avec cette musique, qui ne l’écoutaient pas avant, et qui me disent, une fois qu’ils l’ont écouté à travers des vidéos qu’on a postées sur internet, que c’est une musique qui les berce, et qui leur plaît beaucoup. C’est ce qui me fait croire qu’il y a vraiment espoir que cette musique à un long avenir devant elle. » conclut-elle, sous une salve d’applaudissements.

Borsali

10H40 : Pour le premier speaker, Ashraf Zeitoun, représentant de Facebook pour la région du MENA, l’Algérie est l’un des modèle de réussite pour la startup américaine. 3;6 d’Algérie, se connectent quotidiennement sur Facebook. Ils sont 1,6 million d’algériens connectés au quotidien avec leurs smartphones .et 7,7 millions d’Algériens ont un compte Facebook, dit-il.  « Nous avons un grand taux de croissance en Algérie, qui dépasse 100% pour l’année 2014 », déclare le responsable du plus grand réseau social au monde.  « C’est frustrant que deux tiers de la population mondiale n’a pas accès à internet. Notre mission est de connecter le monde entier ». Facebook possède également d’autres applications qui ont rencontré un succès planétaire, dont la plus connue est  Watsapp, « C’est l’application d’envoi de messages la plus réussie. ». « dans certains pays il y a de petits concurrents pour Facebook, et cela pour des considération de langue, mais pas au niveau mondial » dit-il.  concernant les dépassement enregistré au quotidien sur ce réseau social, « Nous avons un système inhérent pour les usagers, pour qu’il fassent rapport des insultes, ou de la haine dont ils sont victime pour les signaler. A travers ce système on prend des mesures très fermes ». Le même responsable met en exergue les exploits de ce site  » Nous avons démocratiser l’accès aux médias ».  Mais qui a aussi ses petits inconvénients « l’esprit négatif c’est que je passe trois heures par jours durant le week-end. Je dois plutôt faire du sport, ou autre choses. je n’encourage personne à passer toute la journée sur Facebook. La plateforme doit vous servir, c’est pas à vous qui servez cette plateforme. » dit-il. Pouce ce responsable, l’avenir des NTIC est dans le mobile  » le téléphone mobile c’est l’avenir, toute entreprise qui n’a pas une application mobile est vouée a rater l’avenir. » a-t-il déclaré.

Arezki IBERSIENE et Abdou SEMMAR

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Ashraf Zeitoun, représentant de Facebook pour la région du MENA

Réussir en Algérie, est-ce possible ? C’est à cette question que tenteront de répondre à partir de ce samedi à Alger plus de 1600 participants issus du monde universitaire, entrepreneurial et institutionnel. Réunis à l’hôtel  El-Aurassi sur les hauteurs d’Alger, ces entrepreneurs, hommes d’affaires, chercheurs universitaires, jeunes étudiants ou professionnels du web et des nouvelles technologies, échangeront et exposeront leurs expériences professionnelles dans le cadre de la conférence Fikra 2015. 

Des expériences qui peuvent aboutir à des chemins de réussite dont a cruellement besoin l’économie algérienne. Une économie encore rentière qui empêche l’émergence d’un pays où la croissance est dopée par d’autres secteurs dynamiques. Pour tenter d’apporter des solutions et proposer des nouvelles alternatives,  l’agence de communication Allégorie a convié à Alger 30 speakers issus de plusieurs disciplines. Parmi ces intervenants, on retrouve le célèbre homme d’affaires Isaad Rebrab,le philosophe Youssef Seddik ou l’ancien ministre des Affaires Etrangères, Lakhder Brahimi.

Ces speakers débattront avec les 1500 invités de cet événement dans l’optique d’établir une feuille route qui permettra aux diverses forces vives de la société algérienne de bâtir un modèle de réussite. Dans ce direct, nous allons vous rendre compte des évolutions des ces deux jours, samedi et dimanche, d’échanges et de discussions très précieuses pour les bonnes volontés qui veulent faire avancer l’Algérie.

18h20 : Dernier intervenant pour cette première journée de Fikra 2015, Lakhdar Brahimi, Médiateur international de l’ONU et membre du comité des « Elders » pour la paix dans le monde. « Nos responsables ne connaissent rien des nouvelles technologies de la communication et de l’information. Ils doivent s’y mettre à fond pour comprendre notre nouvelle époque ». Très satisfait de cette rencontre de haute importance organisée par de jeunes algériens ambitieux et dynamiques, Lakhdar Brahimi rappelle la réussites des jeunes héros Algériens qui ont déclenché la guerre de libération nationale en 1954. Un clin d’œil envers la jeunesse algérienne actuelle à laquelle il a demandé de relever le défi d’accomplir une autre révolution, technologique cette fois, pour prendre le train de la modernité. Le speaker, chevronné de la diplomatie, a fait une rétrospective de sa longue carrière dans la diplomatie. Lakhdar Brahimi a retracé son parcours depuis la guerre d’indépendance, jusqu’à sa dernière mission, qui lui a été confiée par le conseil de sécurité de l’ONU en Syrie.

17 H 00 :  Dans la section « coup de cœur », Kamel Haddar, le directeur du premier site algérien de soutien scolaire madrassatti.com. Ayant une solide expérience dans de grands cabinets de consulting américains et européens, Kamel Haddar est revenu dans sa terre natale pour mettre son expérience au service de la jeunesse de son pays et de l’éducation. M.Haddar explique son projet de madrassatti.com présente un soutien scolaire en ligne, pour une première étape avec le programme français, mais dès le mois de mars, le programme scolaire algérien, notamment le BAC . Kamel Haddar compte exporter son projet dans d’autres pays Maghrebins, ce qui est déjà disponible au Maroc, « où le projet est très bien accueilli » dit-il. « Une partie des bénéfices de ce projet sera consacrée au enfants nécessiteux, notamment dans le sud algérien.

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15h00 : Le tour est donné à Richard Menneveux, fondateur de FrenchWeb.fr, et  Salah Abdessemed, PDG de Ceval Laval. Les deux entrepreneurs expliquent qu’un jrunr ne peux pas créer une entreprise sans prendre de risque. Ce que les entrepreneurs de notre époque on bien compris. « Nous allons créer le premier projet d’incubateur d’entreprises » déclare Salah Abdessemad, qui est également vice président du FCE.

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12 H 45 : « Si vous voulez être réussir de manière durable, la première chose est d’être honnête », a fait savoir Isaad Rebrab en commençant son intervention dans l’édition 2015 de Fikra. « La triche vous assure une réussite éphémère », met-il en garde. « Nous allons créer prochainement 7500 emplois », a assuré encore l’homme d’affaires algérien en dressant le bilan de son rachat de la société française Fagor Brandt. « Nous allons créer plus de 5000 emplois en Italie », a révélé encore Isaad Rebrab en expliquant les dessous de son  rachat de LucchiniPiombino, deuxième centre sidérurgique d’Italie. « L’Algérie va gagner beaucoup de brevets grâce à notre investissement. Nous allons accéder à un savoir-faire qui nous permettra de développer plusieurs activités mécaniques dans notre pays », assure encore le patron de Cevital.  « Nous sommes plus compétitifs que les Chinois au regard de notre proximité géographique avec l’Europe », explique encore Rebrab pour défendre sa politique d’investissement industriel en Europe. « L’Algérie peut devenir l’atelier de l’Europe grâce à notre potentiel. Il faut, pour cela, juste libérer les initiatives et régler le problème du foncier industriel ».  

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12 H 15 : « Il n’y a pas d’église en Islam. Il n’y a aucune structure ecclésiastique. Dans le Coran, il y a un rapport direct entre le croyant et Dieu », a affirmé le brillant penseur et islamologue Youssef Seddik lors de son intervention qui a suscité un grand enthousiasme dans l’assistance de Fikra 2015. « Nous les musulmans, nous avons été castrés dés le début par des familles régnantes qui ont pris le pouvoir au nom de la religion. Elles ont empêché les musulmans de faire fonctionner leurs sociétés avec la vertu de la délibération rationnelle que nous apprend l’Islam », décrète cet islamologue tunisien qui aime beaucoup l’Algérie. « La croyance est une histoire d’intimité », analyse-t-il encore en dénonçant ceux et celles qui interrogent tout le temps les musulmans sur leurs croyances personnelles. « Nous devons inventer le mot citoyen dans la langue arabe et l’imaginaire musulman. Nous ne connaissons pas encore ce concept », regrette-t-il en dernier lieu. 

11 H 15 : L’Algérie a besoin d’une croissance économique de 6 % pour que intégrer le club des 25 puissances économiques mondiales. C’est le constat très enthousiaste qui a été dressé par Yassine Bouhara et Arezki Iberrakene, deux financiers algériens qui ont fondé une société de finance, Tell Group, qui active à Dubaï, Paris et New Yord. Ces deux financiers ont, néanmoins, estimé que notre pays a besoin de procéder à plusieurs ajustements structurels pour atteindre un objectif aussi ambitieux. Et pour donner des pistes de réflexion,  ils ont exposé minutieusement le parcours des pays émergents comme la Turquie et la Corée du Sud. Ces deux pays ont beaucoup investi sur l’éducation pour rattraper leur retard économique. Deux pays qui avaient de nombreuses difficultés économiques et politiques. Mais lorsque l’Etat encourage la recherche scientifique et l’innovation dans les universités, le progrès économique est toujours au rendez-vous. Mais beaucoup dans la salle, parmi les participants, n’ont pas partagé l’optimisme des deux intervenants. De nombreux invités ont estimé que l’Algérie a besoin, d’abord, d’un changement politique pour pouvoir reproduire la réussite turque ou sud-coréenne. 

Abdou Semmar et Arezki IBERSIENE

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