Investissement à l’étranger/ Ali Haddad va acquérir deux grands hôtels à Barcelone

Redaction

Discrètement, mais avec beaucoup d’efficacité, le richissime Ali Haddad développe sa fortune au-delà de la Méditerranée. Le premier responsable du FCE s’apprête à acquérir deux grands hôtels de luxe à Barcelone, en Espagne. Il s’agit du Gran Hotel La Florida, sur les hauteurs de la ville, et l’Hôtel Miramar Barcelona, non loin du front de mer. Ces deux établissements font la réputation de Barcelone dans le monde entier. 

Selon le quotidien espagnol Cronica Global, Ali Haddad va acquérir ses deux grands hôtels dans les jours ou semaines à venir. L’objectif du milliardaire algérien est de bâtir une chaîne d’hôtels de luxe à Barcelone. Et pour ce faire, l’homme qui possède la deuxième fortune en Algérie, est prêt à casser sa tirelire puisqu’il devra dépenser une somme dépassant allègrement les 50 millions d’euros représentant la dette des deux établissements convoités.

A la suite de cette transaction, Ali Haddad sera propriétaire de trois grands hôtels à Barcelone. En effet, en 2011, il avait déjà racheté à  l’homme d’affaires espagnol, Joan Gaspart, et au Libanais Boutros El Khoury, le célèbre Hôtel Palace pour la bagatelle de 80 millions d’euros.  Toutefois, Ali Haddad ne s’est jamais expliqué sur les fonds qui lui ont servi à financer ces acquisitions.

Officiellement, la réglementation algérienne concernant le contrôle des change et le contrôle des flux financiers de et vers l’étranger est tellement stricte qu’elle rend presque impossible les financements de ces acquisitions à l’étranger à partir de l’Algérie. Seul le règlement n° 14-04 du 29 septembre 2014 fixant les conditions de transfert de capitaux à l’ étranger, au titre de l’investissement à l’étranger par les opérateurs économiques de droit algérien, ouvre une petite brèche pour permettre à un investisseur algérien de transférer des capitaux pour investir à l’étranger.

Ceci dit, ce règlement est encadré par des conditions draconiennes puisque le transfert des devises doit être uniquement “complémentaire” aux activités menées en Algérie et “doit être en rapport” avec l’activité de l’opérateur concerné sur le territoire national. De plus, il “doit avoir pour objectif de consolider et de développer cette activité”  et “ne doit pas porter sur des opérations de placements ou sur des bien immobiliers autres que ceux correspondant aux besoins d’exploitation des entités créées à l’étranger ou faisant partie intégrante de leur activité”.

Mais lorsqu’on s’appelle Ali Haddad, il est fort à parier que ces conditions perdent de leur force aux yeux des autorités algériennes…