Une ligne de train à grande vitesse (TGV) reliant l’Algérie, le Maroc et la Tunisie sera prochainement réalisée. C’est ce qu’a révélé hier dimanche, le directeur général de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), Yacine Bendjaballah.
Intervenant sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale, le DG de la SNTF, a ainsi indiqué que les études techniques ont déjà commencé dans notre pays, sans toutefois fournir plus de précisions. La réalisation du tronçon algérien de cette voie ferrée, reliant le Maroc à la Tunisie en passant par notre pays, s’inscrit, a-t-il souligné, dans le cadre du programme de modernisation et de restauration des équipements et installations de la SNTF. Doté d’un budget de 127 milliards DA, cette ligne permettra de passer de 4000 km de rail fonctionnel actuellement, à 12 500 km à l’horizon 2025. Lequel programme a été, d’après M. Bendjaballah, entamé en 2014 par la commande de 47 locomotives, dont 30 auprès de sociétés américaines et le reste auprès d’entreprises françaises.
Reste maintenant à savoir si ce TGV trans-maghrébin, dont les retombées socio-économiques ne peuvent être que grandement bénéfiques aux trois pays, ne butera pas sur des embûches de différentes natures. Politiques d’abord, avec notre voisin de l’Ouest avec lequel les relations restent singulièrement tendues et dont la frontière terrestre fermée depuis près de vingt ans, empêchant ainsi une intégration maghrébine réelle. Economiques ensuite, du fait de la dégringolade des prix du baril pouvant induire un ajournement de la réalisation du tronçon national, d’une part, et de la crise affectant de plein fouet le voisin tunisien. A cela s’ajoute la menace terroriste induisant une détérioration de la situation sécuritaire dans la région, ce qui implique une accentuation des risques d’attentats et de sabotage. Mais, si volonté politique il y a, ce projet à de fortes chances d’être concrétisé.