Ni les scandales de Sonatarch, ni la situation sécuritaire dans le Sud ne semble dissuader le géant italien des hydrocarbures, ENI, de poursuivre sa mission en Algérie. La confirmation vient du patron du groupe italien lui-même.
Interrogé, à New-York, lors d’une conférence sur les investissements hydrocarbures en Afrique du Nord, le P-dg de ENI, Paolo Scaron, a répondu que « tout va bien en Algérie jusqu’à maintenant » pour l’investissement pétrolier. Mieux que cela, le dirigeant italien atteste, devant les géants du secteur, que « Personnellement, je suis confiant et convaincu qu’en Algérie, il existe des institutions fortes, des institutions très fortes », a-t-il poursuivi.
«Nous allons aller de l’avant en Algérie où, jusqu’à présent, nous n’avons pas perdu un seul dollar dans la production. Je dirais que tout va bien et je suis optimiste », a-t-il promis, selon l’APS. Mais le patron italien n’a pas fait les mêmes éloges sur la Libye, autre grand producteur du pétrole de la région. Ce pays fait peur pour notamment ses troubles sécuritaires. La veille de cette rencontre, Paolo Scaron a fait également état de sa confiance vis-à-vis de l’Algérie. Interrogé par la chaîne CNBC, il a indiqué que « si la Tunisie a un syndicat puissant et que l’Egypte a une armée puissante, l’Algérie est, quant à elle, munie à la fois d’une armée et d’un syndicat puissants, tandis que la Libye ne dispose ni de l’un ni de l’autre ».
C’est la première fois que le patron de UNI s’exprime sur l’Algérie depuis l’éclatement du scandale qui met en cause une de ses filiales, à savoir Saipem, accusée d’avoir contracté des marchés douteux avec Sonatrach. Les autorités judiciaires italiennes et algériennes reprochent à des responsables de Saipem d’avoir versé des pots-de-vin en contrepartie de marchés en Algérie. Des enquêtes sont toujours en cours. Mais rien n’inique que cette affaire compromet les marchés du géant italien en Algérie.
Essaïd Wakli