En matière de leadership, la moindre dissonance entre votre image et votre statut peut ruiner votre crédibilité. Voici comment soigner votre apparence afin de conserver votre leadership.
Sans que nous y prêtions nous-mêmes attention, de nombreux détails physiques peuvent constituer aux yeux de nos interlocuteurs des signaux flagrants, susceptibles de saper notre autorité, quel que soit notre niveau de compétence. Le look n’est pas seul en cause: la posture, la façon de se déplacer, de s’exprimer, de se présenter aux autres sont tout aussi cruciaux. Pour ne plus être trahi par votre image, apprenez à mettre vos gestes et attitudes en conformité avec votre statut hiérarchique.
De la racine des cheveux aux chaussures, soignez votre allure
L’autorité s’affirmant en grande partie par l’apparence, commencez par adopter le dress code de l’entreprise. Faites preuve d’une rigueur totale, en fignolant tous les détails, du nœud de cravate au cirage des chaussures. Surveillez aussi votre coiffure, car elle en dit long sur votre personnalité. Des racines visibles ou des pellicules sur une veste révèlent ainsi un manque de respect pour soi et une mauvaise gestion du temps. Ce conseil vaut aussi pour les femmes, qui croient parfois que le port des cheveux longs suffit à dissimuler le manque de structure d’une coupe. Comment prétendre maîtriser une équipe si l’on n’est pas capable de discipliner sa propre chevelure ?
Adoptez une gestuelle en phase avec votre statut
La posture joue un rôle tout aussi décisif. On sait que l’essentiel de nos messages n’est pas émis par le discours mais par la gestuelle. Dos courbé, regard fuyant, démarche mal assurée ou ongles rongés suggèrent d’emblée un manque de confiance en soi. Pour incarner l’autorité, il faut donc mettre en cohérence son discours et son attitude. «Traquez les décalages entre ce que vous faites et ce que vous dégagez», résume Sandrine Meyfret, directrice associée du cabinet Alomey Conseil. Si vous ne savez pas quoi faire de vos mains, gardez-les jointes devant vous ou croisez les bras quand vous êtes debout. Posez les pieds bien à plat sur le sol et veillez à regarder vos interlocuteurs en face. Vous gagnerez immédiatement en crédibilité.
Affranchissez-vous de la dictature de l’urgence
Nous avons tous croisé ces managers survoltés : ils coupent leurs interlocuteurs, parlent précipitamment, lisent leurs slides à toute vitesse. Donner l’impression que l’on agit sous l’emprise de l’urgence n’est pourtant en aucun cas un comportement de leader. C’est au contraire la certitude d’apparaître comme une personne stressée, qui veut se débarrasser d’une corvée. Forcées de jongler avec le temps et les contraintes, les femmes notamment ont souvent l’air pressées.
Or la lenteur est un signe extérieur de pouvoir et donc d’autorité. Les grands leaders prennent leur temps, arrivent en réunion avec quelques minutes de retard. Juste ce qu’il faut pour imposer leur rythme, sans tomber dans l’impolitesse. Ils ne répondent pas immédiatement aux e-mails et, lorsqu’ils le font, ils privilégient les messages brefs. Histoire de montrer que même s’ils maîtrisent le temps, le leur est compté.
Repérez et éliminez vos tics de langage
Nous tendons tous à utiliser sans nécessité des termes comme «en effet», «bien sûr», «tout à fait»… Or, l’emploi répété de ces tics de langage diminue l’impact du discours. La solution? Enregistrez vos prises de parole en public pour les repérer et les éliminer.
Evitez à tout prix les postures de subordination
Se laisser systématiquement couper la parole, continuer à parler lorsque l’on n’est pas écouté ou se précipiter pour rebrancher un PC défaillant vous placeront définitivement du côté des subordonnés. Pour demeurer crédible, restez à votre place, respectez votre fonction et gardez-vous de tout excès de zèle. Pas question, par exemple, d’arriver en réunion les bras chargés de documents et de parler beaucoup. Si le rôle d’un expert est de donner des informations, celui d’un leader est de faire passer un message. Et cela impose de maîtriser et de hiérarchiser son propos.
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