Accusations anonymes à l’encontre du PDG de l’ENTMV/ Dix cadres s’en démarquent et soutiennent le PDG

Redaction

Dix cadres de l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV-Algérie Ferries) se sont démarqués, ce jeudi 28 mai, des accusations de favoritisme et de mauvaise gestion portées à l’encontre du PDG, Ahcène Graïria,  par un collectif de travailleurs dans une lettre anonyme adressée récemment au ministre des Transports.

Il s’agit de Mme Cherfi (directrice des affaires juridiques), Mme Boukerbout (directrice de l’informatique et des télécommunications), M. Lahcène (directeur technique), M. Rabhi (directeur de la sécurité et de la sûreté), M. Arous (directeur financier et de la comptabilité), M. Mahdab (directeur commercial), M. Khadir (directeur de l’armement), M. Taalbi (sous-directeur de l’armement), M. Seddik (CPE) et M. Mohellebi (directeur central de l’administration et des moyens). Ces hauts responsables de l’ENTMV ont ainsi apporté leur soutien à leur PDG qui se dit « touché dans (sa) chair » et estime qu’ « on a porté atteinte à (sa) dignité et (sa) vie privée ».

M. Graïria est revenu à l’occasion sur ces accusations qu’il dément, de nouveau, avec chiffres et détails à l’appui cette fois. « On m’accuse d’un déploiement à l’étranger qui ne répond à aucune logique économique. Or, avant l’ouverture des agences de Metz et Toulouse, nous avions procédé à deux études de faisabilité qui ont eu l’appui de nos autorités consulaires en France, étant donné que ces deux villes comptent une forte communauté algérienne. L’agence de Metz a ainsi réalisé des ventes représentant près de dix fois le montant des charges assumées. Celle de Toulouse est encore plus rentable. Les recettes qu’elle génère dépassent de plus de dix fois le montant des charges », argumente-t-il.

Pour lui, la meilleure réponse à ses détracteurs, « animés, s’indigne-t-il, de haine et de volonté de nuire à l’entreprise », est les résultats financiers réalisés depuis son installation à la tête de l’entreprise. « En novembre 2007, l’ENTMV était confrontée à des difficultés financières et elle a dû recourir aux banques pour négocier l’équivalent d’un mois de salaire à ses employés. Aujourd’hui, nous réalisons un chiffre d’affaires de plusieurs milliards DA », se défend-il. Dans le même ordre d’idées, le directeur financier affirme ainsi que « le chiffre d’affaires de l’ENTMV est en constante évolution depuis l’arrivée de M. Graïria en 2008 ».

Et le PDG de relever « un gros mensonge » dans la lettre, selon lequel il se serait rendu à Marseille après le dernier remaniement gouvernemental où il se serait vanté de son amitié avec le nouveau ministre des Transports, M. Talaï. « Mon dernier voyage à l’étranger remonte à quelques jours avant le remaniement, et mon passeport le prouve », affirme-t-il. M. Graïria précise ainsi « que le recrutement du fils de l’actuel ministre des Transports a eu lieu plusieurs années avant la nomination de son père à ce poste. De 2008 à 2014, dit-il, quatorze Algériens établis en France ont été recrutés par l’ENTMV, de manière transparente et sans aucun favoritisme. »

Les cadres sus-cités ont, pour leur part, appuyé le démenti du PDG. A l’accusation d’avoir affecté son propre fils et celui du SG du syndicat d’entreprise en France, ils soulignent que « ces deux employés font partie des huit inspecteurs commerciaux que compte l’entreprise, dont six ont été envoyés en mission pour une durée de trois mois au niveau de l’escale de Marseille. Ces inspecteurs, précisent-ils, sont en déplacement permanent au niveau de nos agences, même à l’intérieur du pays. » M. Graïria abonde dans le même sens, en affirmant que les deux autres inspecteurs n’ont pas pu faire partie de cette mission d’inspection en raison d’un problème de visa.

Les cadres de l’ENTMV soupçonnent, à l’unanimité, « des cercles occultes d’être derrière ces accusations mensongères à l’encontre du PDG qui a su redresser et développer l’entreprise depuis son arrivée ». « Cette affaire est fomentée par des individus qui veulent nuire à l’ENTMV », accusent-ils.