Naftal facture une station d’essence à 285 milliards de centimes

Redaction

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Le secteur des hydrocarbures ne cesse d’être ébranlé par des affaires liées à la corruption et aux malversations. Le quotidien arabophone « Echourouk » a révélé, dans son édition d’aujourd’hui, que la brigade des affaires économiques de la police nationale est en train de mener une enquête sur l’entreprise de distribution des carburants Naftal.

L’entreprise aurait facturé, la mise en place de sept stations d’essences sur l’autoroute Est – Ouest, à près de 3420 milliards de centimes. Ce qui fait qu’une seule station a coûté environ 285 milliards de centimes. Un record en matière de coûts. Les stations en question sont situées à Ghelizane (2), Ain Defla (2), Bord Bou Arréridj (2), Sétif (2) et Mila (1). Une surfacturation extraordinaire jugent les enquêteurs.

L’enquête est même allée au-delà, puisque, s’appuyant sur un rapport interne de l’entreprise, la police mène des recherches également sur plusieurs autres marchés conclus par l’entreprise nationale suivant la procédure de gré à gré. Cette affaire risque de provoquer une énorme polémique également d’autant plus que Sonatrach, auquel appartient Naftal, qui n’est que l’une des nombreuses filiales de la compagnie pétrolière, est touché, ces derniers mois, par de similaires enquêtes impliquant jusqu’au plus hauts responsables du secteur des l’énergie et des mines. L’enquête de la police concerne également d’autres aspects, comme l’achat de matériel de gré à gré ou bien l’attribution de salaires à des personnes qui ne s’acquitte d’aucune tache. En tout cas, le secteur des hydrocarbures en Algérie n’en fini pas avec les scandales. Et le phénomène de la dilapidation des deniers publics devient, de plus en plus, dangereux au point où il est désormais une menace pour la sécurité du pays.

Elyas Nour

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