La compagnie pétrolière British Petrolium (BP) ne quittera pas l’Algérie. C’est ce qu’a affirmé, aujourd’hui, l’ambassadeur britannique en Algérie, Martyn Roper, lors d’une conférence de presse animée à l’occasion de la Foire internationale d’Alger (FIA).
« Il y a eu beaucoup de malentendus dans la presse sur BP. Mais, BP va rester en Algérie. Elle est très engagée et va poursuivre ses projets », a-t-il déclaré dans des propos rapportés par l’agence officielle APS. Pour rappel, une polémique s’est déclenchée, début mai, lorsque l’agence de presse Reuters, avait annoncé, dans une dépêche, que BP allait «réévaluer» deux de ses projets en Algérie, en l’occurrence ceux de In Amenas et In Salah. L’agence s’est appuyée sur des déclarations du directeur exécutif de BP, Bob Dudley. La remise en cause de ces deux projets est due, explique-t-on, à l’attaque terroriste qui a ciblé le site gazier de Tiguentourine (Illizi) durant le mois de janvier. Les compagnies pétrolières étrangères affirment que les coûts liés à la sécurité se sont élevés. D’où la nécessité, selon eux, de revoir les contrats.
Finalement, l’ambassadeur britannique en Algérie affirme que tout ceci n’est qu’un «malentendu». D’ailleurs, ajoute-t-il, «une dizaine d’entreprises britanniques du secteur de l’énergie effectueront, la semaine prochaine, une visite à Hassi Messaoud dans le cadre d’une mission économique en Algérie». Comme pour dire que l’intérêt que porte la Grande Bretagne pour le secteur énergétique algérien est toujours «croissant». Celui-ci a tenu à rappeler, à cet effet, que même si l’énergie domine les échanges commerciaux entre les deux pays, il n’en demeure pas moins que la coopération touche d’autres secteurs aussi. En tous cas, il faut dire que l’attaque du site gazier de Tiguentourine a fait beaucoup de mal au secteur énergétique algérien. Des doutes se sont installés. Et certains partenaires de l’Algérie veulent profiter de cette situation pour arracher éventuellement des concessions.
Elyas Nour