Chez Sonatrach, les scandales se suivent et ne se ressemblent pas. Alors que les autorités espéraient le dénouement des affaires Sonatrach 1 et 2, voilà qu’un nouveau scandale éclate, cette fois-ci, à l’Est du pays.
L’agence publique d’informations et d’autres médias ont annoncé que cinquante-cinq personnes, entre accusées et témoins, ont été présentées ce mercredi devant le juge d’instruction près le tribunal de Skikda dans le cadre d’une affaire de corruption et de dilapidation qui a secoué la société de maintenance industrielle de Skikda (SOMIK) une filiale de Sonatrach. Sept femmes figurent sur la liste. Selon des sources proches de cette affaire, citées par le journal El Watan, les enquêteurs de la section de recherche et après plusieurs perquisitions aux domiciles et aux bureaux de certains cadres de la société et après la consultation de leurs comptes bancaires, auraient relevé des dépassements dans l’attribution de certains marchés, notamment celui relatif au projet du méga train GNL que construit l’américain KBR à Skikda. «Il a même été fait appel à l’appui des groupements des wilayas de Constantine, d’Alger et d’Oran pour enquêter sur des biens immobiliers dont disposent certains mis en cause » rapporte la même source.
Selon une dépêche de l’APS qui cite des sources judiciaires, parmi ces personnes se trouvent des témoins et des ressortissants étrangers. Les prévenus sont poursuivis pour « passation de marchés en violation de la réglementation ». Ils devront également répondre de la « présence de trous financiers», ajoute la même source. L’enquête a été élargie à d’autres wilayas, selon cette source, parce que certains cadres possèdent des biens immobiliers (appartements et villas) dont la valeur dépasse les revenus. Cette affaire compliquera d’avantage la situation des actuels dirigeants de Sonatrach. Elle va également ternir une image déjà malmenée de la compagnie nationale. Sera-t-elle la dernière ?
Essaïd Wakli