La compagnie aérienne nationale, Air Algérie, risquerait de laisser des plumes dans l’affaires de son nouveau siège, en construction actuellement, à Bab Ezzouar.
En effet, selon une information rapportée mercredi par «Jeune Afrique», sur son site Internet, le groupe canadien SM International, chargée de la construction du siège, d’un coût de 83 millions d’euros, à décidé d’initier, à partir de vendredi 26 avril à Paris, la capitale française, auprès de la Chambre de commerce international (CCI), une procédure d’arbitrage international.
Le magazine panafricain indique que le groupe canadien va réclamer un montant de 20 millions d’euros de dédommagements. SM International accuse, ainsi, la compagnie nationale et le bureau d’études libanais Khatib et Allami de «violations des clauses du contrat». Lancé en juin 2011, l’achèvement des travaux du nouveau siège d’Air Algérie n’a atteint, pour l’instant, que le taux de 40%. Pourtant, sa livraison est prévue, selon les termes du contrat, pour le mois de juin prochain. Ceci sans compter le fait que le premier avis d’appel d’offre relatif au projet a été lancé en 2007. Des retards qui ont été préjudiciables pour les différents intervenants obligés, donc, de refaire certaines études avec les coûts supplémentaires qui en découlent.
Il est à rappeler que le quotidien national francophone «L’Expression» avait publié, le 17 avril dernier, une enquête relative à cette affaire du nouveau siège d’Air Algérie. Parmi les anomalies citées, il a été signalé le fait que SM International n’a reçu les plans qu’en octobre 2011, quatre mois après la notification de démarrage des travaux. Pire encore, à leur réception, le CTC (Contrôle technique des constructions) a jugé que ces plans doivent être revus. Ce qui a provoqué d’autres retards encore. Bien évidemment, les regards ont été occasionnés par le bureau d’études Khatib et Allami. Selon des informations concordantes, les erreurs de ce bureau d’études ont coûté à la compagnie algérienne environ 100 millions de dinars.
Mieux encore, il parait que les fondations érigées sur place sont destinées pour un palace 5 étoiles et non un siège d’une entreprise. Du retard a été encore enregistré par la suite parce que le bureau d’étude n’a pas déposé à temps le permis de modificatif – puisqu’il y a eu des modifications dans les plans des fondations – comme l’exige la réglementation. A tous ce «scandale» s’ajoute, donc, maintenant cette «plainte» du groupe canadien. Apparemment, Air Algérie, va perdre encore d’avantage si la Chambre de commerce international statue en sa défaveur.
Elyas Nour