Après l’Egyptien Orascom, le groupe français Orange Télécom et le Portugais Vodafone lorgnent sur le marché algérien. Le groupe français veut notamment entrer dans le capital de l’opérateur public, Mobilis.
L’information n’a été rendue publique que par le biais d’une précision formulée par Saad Demma, le Pdg de Mobilis. « Cette question relève des prérogatives de l’Etat », a déclaré le responsable. La ministre des Télécoms, Zohra Derdouri n’a pas tardé, en effet, à réagir. Elle ne dément pas l’information, mais elle explique que l’opérateur français n’a pas non plus fait une offre « concrète ». « Jusqu’à présent, nous n’avons reçu aucune proposition concrète de la part de l’opérateur Orange pour rentrer dans le marché de la téléphonie en Algérie », a précisé la ministre dans un entretien accordé à l’agence APS. « Nous leur avions dit (aux responsables d’Orange) que nous ne sommes pas fermés à la discussion et qu’ils devraient faire des propositions », a-t-elle ajouté, expliquant que « le fait d’accepter ou de ne pas accepter ne peut se décider que sur la base d’une proposition ». « Nous n’avons jamais refusé la discussion ni avec Orange ni avec d’autres opérateurs », a-t-elle dit.
Les autorités algériennes ont émis le vœu d’ouvrir le capital de l’opérateur historique, Algérie Télécom, à hauteur de 20%. Outre la maison mère, AT est propriétaire de Mobilis (Téléphonie mobil) et Jaweb (Internet domestique).
Les responsables d’Orange, comme ceux de Vodafone, n’ont fait aucune déclaration dans ce sens.
Essaïd Wakli