Le ministre de l’Energie Youcef Yousfi a insisté sur la nécessité d’exploiter le gaz de schiste. En dépit des risque environnementaux, le ministre estime que l’Algérie n’a pas le choix que de profiter cette ressource pour assurer ses besoins dans le long terme.
D’après Youcef Yousfi, nous ferions preuve d’acte « irresponsable », si l’Algérie abandonne son projet d’exploitation de gaz de schiste. C’est ainsi que le ministre a décidé de répondre à ses détracteurs qui estiment que le gaz de schiste serait une erreur pour l’économie et l’environnement algérien.
Pour Yousfi l’avenir énergétique de l’Algérie est menacé. Alors que les gisements de pétrole et de gaz s’appauvrissent, la consommation national en énergie ne cesse de croître. Un déséquilibre qui pourrait mettre l’Algérie dans les 50 prochaines années dans une situation ingérable. « Quel que soit le niveau des réserves d’hydrocarbures que nous avons, il va se réduire un jour. Nous aurons besoin d’énergie pour continuer le développement économique de notre pays », a rappelé Youcef Yousfi.
Les hydrocabures non conventionnels, en l’occurrence le gaz de schiste, sont inévitables a-t-il réitéré. « Nous n’avons pas beaucoup d’autres sources d’énergie: le charbon, on n’en pas suffisamment, le nucléaire pour produire l’électricité coûte trop cher et nous disposons pas actuellement de moyens pour le faire, et les énergies renouvelables ne peuvent pas couvrir nos besoins », a estimé Youcef Yousfi.
Gaz de schiste, mais comment ?
L’avenir énergétique primerait donc sur la sécurité environnementale. Pour faire taire les remarques concernant le procédé lourd que demande l’extraction du gaz de schiste. En effet cette technique exige d’utiliser une importante quantité d’eau, et l’inquiétude était portée sur les nappes phréatiques situées dans le sud algérien, seront-elles vidées pour ce besoin, alors qu’il s’agit de ressources non renouvelables. Youcef Yousfi a expliqué que le volume d’eau qui sera utilisé pour l’exploitation du gaz de schiste est le même que celui utilisé actuellement pour les autres hydrocarbures. Et par conséquent, « nous sommes en train d’étudier les possibilités d’utiliser l’eau salée au lieu de l’eau douce. Mais même en cas où on utilisera cette dernière, ce sera une quantité non considérables par rapport à nos réserves » hydriques a-t-il précisé ajoutant qu’en matière de protection des nappes phréatiques, l’Algérie « maîtrise parfaitement la situation, et nous prendrons encore toutes les mesures de précaution nécessaires », a-t-il promis.
La rédaction avec APS