Comment les chantiers en Algérie font exploser la facture d’importations du pays

Redaction

Au fur et à mesure que le gouvernement lance des chantiers, les importations des matériaux de construction augmentent. Cette année, de janvier à fin septembre, l’Algérie a importé pour 2,85 milliards de dollars, contre 2,26 milliards de dollars durant la même période de l’année dernière, ont indiqué les Douanes algériennes.

Le chiffre aurait pu être plus important encore si ces matériaux n’ont pas enregistré, durant cette période, une baisse des prix. En effet, si pour 2,26 milliards de dollars, le pays a importé en 2012, 5,34 millions de tonnes, cette année, pour 2,85 milliards de dollars, les importations ont atteints 18,38 millions de tonnes, soit une hausse de 244%.

A noter que les matériaux de construction concernés sont le ciment, l’acier (rond à béton principalement) et le bois. Ce dernier est celui qui a connu une certaine stabilité puisque la hausse ne l’a pas vraiment touché. C’est le ciment qui a connu la plus importante hausse (65%). Mais ce qui a été le plus coûteux est bien évidemment l’acier et le fer. En effet, sur les 2,85 milliards de dollars, l’acier a représenté près de 2 milliard de dollars (1,99 plus précisément). Les quantités importés sont de l’ordre 2,281 millions de tonnes.

C’est entre autre en raison du fait que cette facture s’avère très « salée » que le gouvernement a tous fait pour « récupérer » le complexe sidérurgique d’El Hadjar, ArcelorMittal. Ce dernier, rappelons-le, n’a produit durant l’année 2012 que 580 000 tonnes d’acier. Ce qui représente environ 25% des importations. Le déficit est vraiment énorme. Ainsi, la relance du complexe en question est devenu une nécessité. En rachetant des actions pour atteindre 51%, l’Algérie investira en contre-partie près de 700 millions de dollars. En augmentant sa capacité, avec le lancement du nouveau complexe sidérurgique de Bellara (Jijel), un projet qui se fera avec des qataris, l’Algérie compte satisfaire sa demande nationale. Maintenant, il est à se demander à combien s’élèveront ces importations avec le lancement de tous les projets de logements.

Elyas Nour