Dans les agences d’Algérie Télécom, les employés ne savent plus trop quoi répondre aux clients qui s’impatientent d’avoir un jour un accès à Internet. A courts de justifications, ils les envoient même parfois vers la concurrence.
« Pour vous, jour après jour, on s’améliore ». C’est la nouvelle devise d’Algérie Télécom (AT). Le slogan d’une campagne publicitaire menait à travers quelques titres de presse. Depuis le lancement de la 3G par les opérateurs de la téléphonie mobile, AT multiplie les campagnes tantôt pour louer les mérites de son réseau et tantôt pour annoncer de nouvelles promotions en ce qui concerne la connexion Internet. Sauf que, sur le terrain, il n’y a rien de nouveau.
Algérie Télécom est toujours cette entité qui caractérise le mieux sur le terrain la bureaucratie algérienne. « Le réseau est saturé. On n’a pas de lignes Internet », répond-on au niveau de plusieurs Actel (Agence commerciale de téléphonie), ces dernières semaines. Pourtant, le 4 décembre dernier, AT a communiqué, à travers son site Internet, les nouveaux tarifs de son offre de connexion au web, annonçant même des réductions. Il y a quelques jours, l’entreprise a indiqué que désormais il n’y aurait pas de connexion de moins de 1 méga.
Pas de nouvelle connexion Internet à Alger centre depuis décembre 2012
La révision de l’offre d’Algérie Télécom s’inscrit dans une logique de « défense » par rapport à l’éventuel ras-de-marée de la 3G, commercialisée depuis mi-décembre. Mais, au niveau de ses agences, AT ne fait rien pour s’assurer de la fidélité de ses clients, encore moins pour conquérir de nouveaux abonnés.
Plus grave encore, jeudi dernier, au niveau de l’agence de Cheraga, à Alger, un employé d’Algérie Telecom a suggéré à un client de s’offrir une clé 3G afin d’éviter toutes les tracasseries d’AT. En dehors de ça, il affirme qu’il n’y a pas de lignes, à moins de voir « plus haut » et d’avoir ses entrées. A Alger centre la situation est presque la même. Il est impossible d’ouvrir une nouvelle ligne Internet depuis l’incendie de la Grande poste, un incident qui remonte à … décembre 2012. Face à tant d’irresponsabilité de la part de l’entreprise publique de télécommunication, les clients n’ont qu’à s’armer davantage de patience.
Elyas Nour