La crise du chômage n’est pas impossible à résorber d’après le patron du groupe Cevital, Issad Rebrab. Il a livré ses analyses lundi au sujet de l’économie algérienne et des défis qu’elle se doit de relever.
Impossible n’est pas algérien, c’est en somme l’idée qu’Issad Rebrab voudrait voir germer en Algérie. A l’occasion du forum organisé par le quotidien DK News le 29 juillet, il a fait ses prévisions sur l’avenir de l’économie algérienne. Il a notamment insisté sur la problématique de l’emploi, qui selon lui est l’un des trois défis de l’économie algérienne avec bien entendu les prévisions sur l’après-pétrole et la sécurité alimentaire, l’un des principaux maux du pays.
Emploi : créer et créer
Le premier défi à court et long terme est de résoudre cette problématique du chômage ou du moins de l’alléger. Il est indispensable de créer de l’emploi pour générer de la richesse en Algérie. Pour ce faire, Issad Rebrab estime qu’il faudrait créer 1,5 million d’emplois en Algérie pour équilibrer l’offre et la demande. Il est indispensable de faire vite, car d’après le patron de Cevital il y aura 10 millions de nouvelles demandes d’emploi d’ici à 2020. Ce n’est qu’une question de volonté, selon lui, car l’Algérie dispose des moyens nécessaires pour impulser cette création de postes. Il propose par exemple de travailler sur des produits locaux et de les traiter sur place, profitant du faible coût de la main-d’œuvre en Algérie, et pourquoi pas les proposer à l’exportation.
Transformer plutôt qu’importer
« Il faudra penser à le transformer comme le reste des ressources, ce qui permettra de créer des richesses et une répartition équitable de ces richesses à travers l’emploi créé », a-t-il encore ajouté. M. Rebrab est encore plus ambitieux car il a estimé que l’Algérie peut même passer du stade d’importateur à celui d’exportateur comme c’est le cas pour le sucre, l’un de ses secteurs d’activité, avec la création d’emplois que cela génère, a-t-il ajouté.
Cette création d’emplois doit venir des entreprises algériennes elles-mêmes, c’est pourquoi il faut leur donner une chance en leur attribuant de grands projets. Rebrab préfère éviter le recours systématique aux sociétés étrangères, notamment les entreprises chinoises dans le bâtiment ou comme le marché de construction de 6 centrales électriques algériennes attribué au groupement chinois CNTIC-JEPDI-ZTPC. Il préconise toutefois d’encadrer le personnel algérien et de « le payer correctement ».
La rédaction avec APS