Issad Rebrab ne veut pas se limiter à des investissements en Algérie. Le patron de Cevital va s’installer au Soudan. Il a obtenu le quitus des autorités soudanaises qui lui ont offert 50 hectares à Khartoum.
Le patron du groupe agroalimentaire va construire dans la capitale soudanaise une usine de raffinage du sucre et de l’huile. L’annonce a été faite, la semaine dernière, à l’occasion de la visite du ministre soudanais de l’Agriculture au complexe Cevital de Béjaïa. Issad Rebrab a promis d’investir jusqu’à 6 milliards de dollars dans ce pays qui manque de tout. « Nous sommes prêts à investir jusqu’à 6 milliards de dollars » au Soudan. Ce pays a besoin pratiquement besoin de tout.
Le groupe algérien va racheter toutes les raffineries du sucre de ce pays. Ces usines fabriquent, selon Rebrab, un sucre de mauvaise qualité. Pour financer ces travaux, Issad Rebrab attend le feu vert de la Banque d’ Algérie. A défaut, l’homme d’affaires compte se faire financer par des organismes internationaux issus notamment des Brics. Avec Cevital International, «nous allons nous endetter auprès des institutions financières internationales» auprès de deux pays des BRICS, le Brésil ou la Chine ou encore l’Union européenne. «Nous n’en sommes pas encore là, car nous espérons que les pouvoirs publics algériens feront un geste d’autant qu’il s’agit de préparer l’après-pétrole : les enjeux seront alors la création d’emploi mais aussi assurer la sécurité alimentaire.», a dit Rebrab. Pour lui, investir en dehors de l’Algérie permet au pays d’avoir plus de chances d’éviter des crises alimentaires.
Le gouvernement soudanais est, lui, prêt à accorder plus d’avantages à l’investisseur algérien. Le ministre de l’Agriculture de ce pays, Abdelhalim Ismaïl a indiqué que son gouvernement est prêt à céder 50 hectares dans le Port de Khartoum à Cévital.
Le Soudan n’est pas la seule destination que convoite Issad Rebrab. L’homme d’affaire a déjà pris option dans d’autres pays à l’image de la Côte d’Ivoire et de Djibouti.
E.W.