Issad Rebrab veut étendre son champ d’action. L’homme d’affaires algérien a effectué, la semaine dernière, un long séjour en France pour tenter de dénicher de nouvelles affaires dans ce pays et acheter des entreprises françaises en difficulté.
« Je souhaite racheter des entreprises françaises, qui ensuite transféreront leur savoir-faire en Algérie », a indiqué le PDG du groupe Cevital dans une interview accordée au journal français Challenges. Le patron du groupe algérien tient, en revanche, à rassurer les Français quant à ses intentions : il ne s’agit pas, pour ces entreprises, de délocaliser. Rebrab précisent que « si elles sont en sureffectifs, elles pourront transférer une partie de leur personnel dans nos sociétés en Algérie. »
Interrogé sur les secteurs qui l’intéressent, le patron du groupe Cevital a précisé que son groupe est d’abord intéressé par l’agroalimentaire, notamment « la charcuterie ». « Nous regardons aussi dans le textile haut de gamme, les ateliers qui fabriquent pour les grandes marques ainsi que dans l’électroménager. En Algérie, nous avons acquis une grande expérience dans ce secteur, en fabriquant des téléviseurs, des machines à laver ou des réfrigérateurs », a expliqué Issad Rebrab.
Le patron de Cevital indique disposer de 1,5 milliard de dollars de recettes propres pour accomplir ces investissements outre-mer. Mais, a-t-il précisé, « nous pouvons mobiliser plusieurs milliards de dollars pour acquérir des sociétés françaises ».
Pour contrecarrer l’interdiction faite aux sociétés de faire sortir les devises à l’étranger, Issad Rebrab compte sur des conventions de financement avec des banques étrangères. Cela en plus du fait que « les Qataris sont prêts à accompagner nos investissements », dit-il.
En plus de la France, le groupe Cevital a déjà prévu des investissements dans certains pays africains. C’est le cas en Cote d’Ivoire et Sénégal.
Essaïd Wakli