Réda Hamiani, un proche et fervent partisan de Bouteflika, poussé vers la sortie du patronat algérien

Redaction

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Le grand ménage se poursuit en Algérie. Après les conseillers de la Présidence, les généraux et chefs des régions militaires, les personnalités politiques telles qu’Abdelaziz Belkhadem, c’est maintenant au tour des décideurs économiques de connaître des changements majeurs. Preuve en est, Réda Hamiani, président du Forum des chefs d’entreprises, la principale organisation patronale algérienne, a été poussé vers la démission, a-t-on appris samedi de plusieurs sources concordantes.

Réda Hamiani, l’allié historique de la famille Bouteflika et l’un des appuis du Président dans ses campagnes électorales successives, va quitter la Présidence du FCE dans les semaines à venir. Il a lui-même annoncé son départ au Président d’honneur du FCE, Omar Ramdane, PDG de Modern Ceramics, et à Karim Chérif et Sid Ahmed Tibaoui, les deux vice-présidents du FCE. Le Président du FCE jette l’éponge après avoir, expliquent nos sources, subi une énorme pression exercée à son encontre par plusieurs hommes d’affaires proches du clan présidentiel tels qu’Ali Haddad et Mohamed Laid Benamor. Ces derniers reprochent à Réda Hamiani sa mollesse dans la gestion des affaires du FCE et son incapacité à mobiliser le monde des affaires et des entrepreneurs en Algérie lors de la campagne en faveur du 4e mandat de Bouteflika.

Réda Hamiani ne bénéficiait plus de la considération de ses alliés depuis ses déclarations faites fin mai à El Watan Week-end où il avait clairement laissé entendre que le soutien du FCE au 4e mandat a été l’œuvre d’un groupe réduit d’hommes d’affaires qui ont imposé leurs diktat à la majorité des autres membres du FCE, lesquels ne désiraient pas exprimer leur soutien à Abdelaziz Bouteflika lors de la précédente élection présidentielle. Par ailleurs, nos sources certifient que le départ de Réda Hamiani a été aussi demandé par la Présidence qui ne voit plus en son « poulain » un allié stratégique efficace. Le départ de Hamiani va donc ouvrir la porte à une nouvelle bataille pour le contrôle de cette organisation patronale qui décline et perd d’une année à une autre son influence même si elle bénéficie toujours des faveurs du régime.

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