La firme au losange connait un recul sans précédent dans les pays émergents et dans le monde en général. Seul sa marque low cost, Dacia, continue à tirer les ventes.
Au premier semestre 2014, la célèbre marque automobile Renault a connu un fort ralentissement. En effet, les ventes du groupe n’ont progressé que de 4,7% en un an avec 1,4 million de véhicules commercialisés dans le monde. Ce ralentissement s’explique notamment par le recul des ventes à l’international. En tout, les ventes internationales ont diminué de 9% et le pays le plus fortement touché par cette baisse n’est autre que l’Algérie avec 31% en moins. Un chiffre étonnant puisque le groupe Renault domine le marché depuis huit ans et représente la première marque automobile en Algérie. La marque française n’a, d’ailleurs, souhaité faire aucun commentaire au sujet de ce recul…un silence qui en dit long sur la situation difficile à laquelle fait face la firme française.
Au delà de Renault, c’est la vente de véhicule neuf de manière générale qui est en recul en Algérie. Seuls 120 219 unités ont été importées au premier semestre, selon les Douanes algériennes. Ce qui démontre une régression de 23%. Cette baisse avait été prévue par les professionnels après une année 2012 exceptionnelle durant laquelle 600 000 voitures avaient été importées. Si l’importation de véhicules, Renault ou autres, a diminué en Algérie, c’est d’abord parce que la demande est inférieure aux stocks présents, les firmes surproduisent dans les pays émergents en espérant ainsi faire croître les besoins des consommateurs. Une seconde explication tient au fait que les dépenses des ménages sont essentiellement orientées vers l’immobilier. Dans un pays où les revenus des travailleurs sont à peine moyens, les automobiles ne représentent pas une priorité.